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BREVES DE COMPTOIRS EDUCATIfS (4). Non confinées.

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Eric JACQUOT

mercredi 25 mars 2020

BREVES DE COMPTOIRS EDUCATIfS (4). Non confinées.

Pendant la crise du coronavirus et aussi avant, les éducateurs sont absents du discours politique et médiatique, ils n’existent pas, ils sont les invisibles d’un système. Ils sont pourtant au front sans masque, ni gel, un peu comme sur le toit de Tchernobyl sans protection. Ce sont les anonymes d’une société particulière fournisseur officiel de gilets jaunes.

J’ai vu plusieurs vidéos de Benjamin Griveaux, à aucun moment il ne parle du COVID19.

Attention les ultras riches, il ne va pas falloir vous contenter de réparer la toiture de Notre Dame. Je ne suis pas certain que cela va suffire.

Il faudra faire les comptes après, on ne va pas pouvoir laisser passer ça.

N’y a-t-il que les paniques collectives pour redonner aux gens, un peu d’humanité ?

La veille sanitaire des bureaucrates, c’est les 35 h à la maison sur un minitel dédié en signant le formulaire A45-b2 w516 alinéa 3 du décret du 11 septembre 2001 ?

Il parait que j’ai une écriture Punk, je ne sais pas si c’est vrai, excuses moi François, je pensais être juste un fanfaron de l’extrêmement mots, fan de Rimbaud le trafiquant d’armes.

François c’est le seul ami cureton devant lequel je pourrais m’agenouiller en toute sécurité après un apéro au vin de messe.

Quand je regarde la télévision et quand je vois la réalité, je me dis, il y a un truc qui cloche.

Vu le nombre d’appels, de SMS, de mails que j’ai en cette période de crise, je sais maintenant que je ne pourrai jamais être standardiste.

Bon en même temps, je fais l’éducateur avec trois enfants placés chez moi en confinement total. Je fait les courses, je suis aussi directeur, homme de ménage, veilleur de nuit, maitresse de maison, cuisinier et l’éducation nationale qui d’habitude s’empresse de foutre les gamins dont on s’occupe à la porte de leurs établissements m’inonde de mails pour les faire travailler à la maison. J’ai dû rater un épisode !

Tout ce qu’on appelle moderne me semble aussi suranné que notre président.

Il y en a quand ils naissent, ils sont déjà vieux.

La sachant cratie c’est la dictature de l’élite qui s’appuie sur la science pour inventer un discours idéologique justifiant toutes les inégalités qu’elle produit.

Un sachant sachant sacher chan chon sien et un bon sachieur.

Avec celle-là, j’ai vraiment galéré avec le correcteur, c’est définitivement un tyran apoétique !

Le pouvoir actuel est dans un délire chronique qui repose sur des mécanismes de fabulations complexes. Je n’ai par expérience aucune confiance dans ce genre d’imposteurs paraphréniques.

Le transfert, c’est une transition vers l’autre en passant par soi-même.

Le transfert transporte mieux que le métropolitain.

Le moment exceptionnel, c’est une seconde et après une autre.

Au sujet de la cuisine moléculaire en Syrie : Est-ce qu’avec du gaz moutarde, on peut faire une bonne vinaigrette ?  

Etre à l’abri des critiques est plus que critiquable.

Bas les masques où sont les masques ?

Je suis un con finé in fine et je tiens compte de ce paramètre  .

Un malentendu c’est au moins deux logiques qui se percutent.

Un malentendu offre aussi la possibilité d’entendre ce qui n’a pas été dit.

 Une charge émotionnelle, c’est de l’abstraction qui fait de l’haltérophilie.

Il faut laisser à l’imagination, la possibilité de faire carrière.

Dernière nouvelle du front, Giscard a encore perdu un cheveu.  

« Eric ma mère voudrait m’ouvrir un compte en banque, tu pourrais lui envoyer ma carte d’antiquité ? ». Foudji 13 ans.

La mère « et pour ton brevet, t’en es où Charlie ? » Charlie « mais maman, je suis au CM2 !!! ». Le père « t’as trouvé du boulot ? » Charlie discrètement « c’est dur d’être aimé par des cons ».

Pour certains l’extension de leur cerveau se situe dans leur portable.

Quand les enfants s’amusent avec un bâton et une bouse de vache, en général je fournis quelques pétards à mèche. Ils adorent ça…

La contrainte ne rend rien en obligation. 

Dans ce boulot, le mieux c’est d’être soi-même. Il ne faut jamais sur jouer sinon c’est un rôle de décomposition. 

Dans une situation quand cela va trop bien, trop vite, il faut déjà se préparer au pire avant d’ouvrir le champagne.

Un travailleur social, c’est un mélange de vulnérabilité et de force.  

L’origine de la maltraitance se cache souvent derrière un tableau Excel qui ignore son pouvoir de nuisance.

Il ne suffit pas de croire, encore faut-il se donner les moyens de ne pas trop y croire.

On peut décider de tout et n’arriver à rien.

Eric Jacquot 24 mars 2020    

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