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BREVES EN DERIVES OU LA DERIVE DES CONFINEMENTS 16

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Eric JACQUOT

mardi 10 novembre 2020

BREVES EN DERIVES OU LA DERIVE DES CONFINEMENTS 16

C’est triste que la république des ordonnances, genre 49.3 déguisés sous un masque, n’ait aucun cachet.

Quand on arbitre, devient on obligatoirement arbitraire ?

En période de crise, la liberté d’expression devient une variable d’ajustement de l’humeur du temps.

On se croirait juste après la crise de 1929. Le pire se prépare et l’on reste insouciant. La technocratie a pris définitivement le pouvoir sur l’expérience.

A titre costume, on peut dire que Fillion a été un élégant premier ministre.

 La transgression et les bonnes conduites sont le carburant du pauvre comme du riche.

C’est chacun à son niveau.

L’éthique des uns et les TOC des autres se partagent le monde.

Le syncrétisme bureaucratique nuit gravement à l’imagination.

Un remerciement ne coûte rien disait POPPECK. Alors merci de me lire.

Tout ce qui échappe à l’administration semble suspect et je trouve cela suspect.

Notre boulot en ce moment auprès d’enfants avec des troubles du comportement ou de la personnalité, c’est de tomber malade en toute discrétion sans se plaindre. Faudrait surtout ne pas faire savoir que l’on existe et que l’on est en 1ere ligne, nous aussi.

Le couvre feu, c’est une façon très militaire de faire de la politique.

Les discours et les messages contradictoires font partis des injonctions paradoxales d’un pouvoir défaillant.

L’obsolescence d’un masque pour un enfant placé n’est pas programmable.

Pour lui, les gestes barrières ne sont qu’une barrière supplémentaire et il sait sauter les barrières.

Nous sommes devenus si pauvres que le seul plaisir que l’on puisse s’offrir, c’est un confinement. 

La liberté d’expression n’est pas une science, elle est à géométrie variable.

Gouverner, ce n’est pas naviguer à vue. On ne peut pas appeler OK Google tous les 5 mn.

Produit rare à saisir sur le site classé de Tchernobyl. Duplex tout confort avec piscine chauffée. Vue imprenable sur un désastre sous confinement médiatique. Pour vivre heureux, vivons cachés.

La misogynie et la misandrie ont de beaux jours devant elles.

Les troubles du comportement sont une forme de caricature symptomatique de la liberté d’expression. Ils ne plaisent à personne.

Dans un acte de pure résistance, les enfants placés s’arrangent souvent avec la réalité.

Ils ne ressemblent à personne et ce n’est pas si mal. Ils sont uniques.

La moindre des choses, c’est une goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Une exigence du point de vue de l’écriture, c’est la 1ere des autocensures.

Porter un masque n’empêche personne de dire des conneries.

To be is not une utopie. NILS 14 ans.

Quand ce sont les gens de l’arrière qui donnent des ordres à l’avant, il y a de quoi s’inquiéter.

La 3ème vague sera fasciste ou ne sera pas.

La 1ère des tyrannies, c’est de faire croire que l’on est en démocratie.

Un diplôme valide un parcours de formation mais cela ne suffit pas, c’est ce que l’on en fait après qui compte.

Se prendre pour son statut provoque de l’illusion et de grandes désillusions.

Ne plus se sentir, c’est rendre l’air irrespirable pour les autres.

Vouloir faire des autres ce que l’on n’est même pas soi-même, c’est une imposture sauf si c’est par le choix de leur laisser la liberté d’être eux-mêmes en dehors de nous.

Quand tu ne sais pas qui tu es, tu ne peux pas être trop exigeant avec les autres.

Etre à deux doigts de dire ou de faire quelque chose, peut coûter un bras me disait mon voisin Jean-Marc et je lui fais confiance à ce point de vue.

La révolution c’est une évolution qui revient finalement au même endroit.

Surtout si elle est violente, la parole d’un enfant placé évite souvent un passage à l’acte.

Un jour, l’un d’entre-eux m’a dit qu’il enculait ma mère. Quand je lui ai dit qu’elle était morte, il m’a répondu qu’il allait la déterrer et l’enculer. Je l’ai privé de dessert et une assistante sociale m’a dit un peu plus tard que je n’avais pas le droit de faire cela.

L’improvisation est souvent l’unique solution d’un instant qui ne dure pas.

Il s’est levé de table, m’a pété au nez et ils ont tous bien rigoler. Quelle bonne ambiance ! 

Allez-y, parlez sans filtre, enfumez nous de vos particules élémentaires restées fixées au stade anal.

Ce qu’il y a de bien, c’est que les enfants placés sont rarement rancuniers. Ils en ont vu d’autres. Ils n’ont pas les mêmes barrières que nous. 5mn après, ils passent à autres choses et en général, c’est une nouvelle demande.

Tout cela pour vous dire que jamais rien ne se passe comme on l’a prévu. La surprise c’est le lot de notre quotidien et elle n’a souvent rien à voir avec ce que l’on a dans nos propres logiciels de formatages psychologiques. Le tout c’est de trouver rapidement une réponse acceptable pour les autres et soi-même. Il ne faut surtout pas démissionner car cela leur donneraient injustement un plaisir inutile et loin d’être épanouissant.

Quand ils me voient, la première chose c’est une demande. Quelquefois quand ils veulent être efficaces, ils commencent par me dire bonjour.

La demande oscille souvent entre l’obsessionnel et l’occupationnel mais elle cache souvent une angoisse.

Au bout de dix demandes cela donne droit à une (bonne) image et encore beaucoup d’angoisses.

Ils sont très joueurs, leur truc c’est de te faire des embrouilles toute la journée.

Ils seraient vraiment marrants s’ils étaient parfois moins cons. Ils y arrivent parfois.

Ils adorent te faire monter dans les tours. Ils sont très observateurs, ils savent trouver la faille du jour.

C’est important de dire les choses et cela même, si elles sont dures à entendre. Les zéducs ne disent jamais rien de ce qu’ils vivent. De toutes façons, ce n’est pas racontable et hors de sens quand on ne le vit pas.

C’est fou, tous ces interdits que l’on se met pour raconter la réalité. La réalité est souvent troublante. C’est un miroir pas forcement déformant mais suffisamment désagréable pour être raconté…

Pour aller vers eux, il faut savoir se sortir de soi-même.

Moi je fais comme eux, je vais les chercher intellectuellement, là où ils n’ont pas envie d’aller.

Avec le gouvernement si vous avez besoin de quelque chose, il vous explique comment vous en passer #Gouv. Orgue de barbarie

Les connaissances, les opinions et les croyances sont du genre à fabriquer le terrain instable où prospère l’obscurantisme, alors que cela devrait être tout le contraire.

Un enfant placé, c’est un adulte en construction dans un lieu qu’il n’a pas choisi.

Pour oublier ce COVID, il faudrait une bonne guerre disait Mémé pas suffisamment déconfinée.

Un conseil Top Chef, il ne faut jamais déconfiner un vieux à l’unilatéral.

Œnologie et clinique : Tu connais mes goûts en vain.

J’adore que l’on me vouvoie car j’ai l’impression que l’on parle à tous mes Moi me disait Régis,  architecte de son intérieur par intermittence.

Le point de Godwin n’est pas un point de détail mais plutôt le début d’une pointe de renoncement.

Les morts de trouille sont des vivants sans grand intérêt. Ils me font penser à Dracula, mort de son vivant.

Trouvez-moi un sujet que l’on puisse critiquer sans problème. A part moi, je ne vois pas.

La vieille Europe sang la gangrène, l’Amérique sang du Christ et ce n’est pas mieux.  

En période de crise, on accuse les autres de ses propres tourments.

Une caricature est à dessein et elle n’est pas faite pour durer. La connerie, c’est tout le contraire.

Dans un monde qui a des troubles du comportement, pourquoi placer seulement les enfants ?

Il est mort le soleil ? Au pays des lumières prospère l’obscurantisme et en fin d’après-midi, on peut trouver cela presque beau au point de le peindre au pistolet…

J’ai rencontré suffisamment de cons pour vous dire que souvent, ils ont l’air malheureusement très intelligents et qu’en général, je les trouve très beaux dans leurs costumes modernes. 

Si je préfère aller au ciel pour son climat, je préférerais l’enfer pour ses fréquentations. CARDINAL DE BERNIS.

Eric jacquot 12 novembre 2020, en confinement métro boulot dodo avec une pensée pour mon père.  

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