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Biographie de Henri Pena-Ruiz

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Maurice Castello

vendredi 24 décembre 2010

Biographie de Henri Pena-Ruiz :

Henri Pena-Ruiz est maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris et professeur agrégé de philosophie en Khâgne (classe supérieure classique) au lycée Fénelon.
Philosophe et écrivain défendant les valeurs de solidarité, il est devenu un spécialiste des questions de laïcité qu'il pose comme fondement de l'universalité. C'est à ce titre qu'il a été en 2003, l'un des vingt sages de la commission sur la laïcité présidée par Bernard Stasi.
Henri Pena-Ruiz classe la croyance au rang des "options spirituelles", au même titre que l'agnosticisme et l'athéisme. Il s'oppose à l'instrumentalisation de la religion, celle qui mène à la Saint-Barthélemy, et veut donner à la laïcité toute sa dimension universaliste. Dans "Dieu et Marianne", il développe une philosophie de la laïcité. Marianne n'étant ni athée ni croyante, c'est la République qui offre le plus de liberté aux croyances religieuses. Mais il ne faut surtout pas concéder aux religions le droit de contribuer aux décisions d'ordre politique.
Il dénonce la laïcité "ouverte" ou "plurielle" comme étant une contestation dissimulée des principes de la laïcité, qui, par définition, est ouverte. Quant au repli communautaire, il est stigmatisé par la discrimination dont sont victimes les populations d'origine maghrébine. Pour lui, la justice sociale et les "dispositifs juridiques" (lois) sont des moyens complémentaires de défendre la laïcité.
Dans "le roman du Monde", il montre, à travers les légendes et les mythes fondateurs de la philosophie, quelles sont les grandes questions qui interpellent encore l'homme du XXIe siècle (angoisse face à la mort, désir de progrès techniques…). Bibliographie : Les Préaux de la République (1991), La Laïcité (1998), L'Ecole (1999), Dieu et Marianne, Philosophie de la laïcité (1999), La laïcité pour l'égalité (2001), Le roman du Monde (2001), Un poète en politique, les combats de Victor Hugo (2002), Qu'est-ce que la laïcité ? (2003), Leçons sur le bonheur (2004), Histoire de la laïcité, Genèse d’un idéal (2005).

LOIS SUR LA LAICITE

"La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte."
(Article 2 de la loi du 9 décembre 1905)
"La religion est une affaire entre chaque homme et la divinité."
(Pierre Bayle / 1647-1706)
"L'Eglise ne reconnaît qu'une sorte de laïcs : les siens."
(Carl Dubuc / Les doléances du notaire Poupart)
"Il est temps de dire que la laïcité ne peut être cantonnée à un mode d'organisation sociale. Elle est porteuse d'un idéal, celui de l'individu-citoyen qui sait qu'il n'y a de savoir-vivre collectif que dans la confrontation librement débattue de convictions individuelles. Celui, également, de la durée assumée au travers de l'affirmation d'une aptitude permanente à tirer des leçons de l'histoire les éléments de construction d'un présent acceptable et d'un futur qui conserve sa place au rêve."
(Jean-Michel Ducomte / La laïcité)
"La laïcité, c'est la disponibilité universelle du patrimoine humain, c'est la loi qui veut que chaque homme soit maître de son bien et que son bien se trouve partout où il y a des hommes."
(Robert Escarpit / 1918-2000 / Ecole laïque, école du peuple)
"Il faut refouler l'ennemi, le cléricalisme, et amener le laïque, le citoyen, le savant, le français, dans nos établissements d'instruction, lui élever des écoles, créer des professeurs, des maîtres..."
(Léon Gambetta / 1838-1882)
"La bonne foi est une vertu essentiellement laïque, qui remplace la foi tout court."
(André Gide / 1869-1951 / Journal 1889-1939 / 13 décembre 1927)
"L'Etat chez lui, l'Eglise chez elle."
(Victor Hugo / 1802-1885 / Discours / 1850)
"La loi de séparation, c'est la marche délibérée de l'esprit vers la pleine lumière, la pleine science et l'entière raison."
(Jean Jaurès / 1859-1914)
"La laïcité ne nous a pas été donnée comme une révélation. Elle n'est sortie de la tête d'aucun prophète; elle n'est exprimée dans aucun catéchisme. Aucun texte sacré n'en contient les secrets, elle n'en a pas. Elle se cherche, s'exprime, se discute, s'exerce et, s'il faut, se corrige et se répand."
(Claude Nicolet)
"La laïcité est une valeur essentielle, avec ce souci de la liberté de conscience et de l’égalité de tous les hommes, qu’ils soient croyants, athées ou agnostiques. L’idéal laïc n’est pas un idéal négatif de ressentiment contre la religion. C’est le plus grand contresens que l’on puisse faire sur la laïcité que d’y voir une sorte d’hostilité de principe à la religion. Mais c’est un idéal positif d’affirmation de la liberté de conscience, de l’égalité des croyants et des athées et de l’idée que la loi républicaine doit viser le bien commun et non pas l’intérêt particulier. C’est ce qu’on appelle le principe de neutralité de la sphère publique."
(Henri Pena-Ruiz, philosophe / septembre 2003)
"L’esprit critique va de paire avec la liberté de conscience. C’est une valeur essentielle de la laïcité."
(Henri Pena-Ruiz, philosophe / septembre 2003)
"Trop souvent les hommes ont tendance à privilégier ce qui les divise. Avec la laïcité, il faut apprendre à vivre avec ses différences dans l’horizon de l’universelle, sans jamais oublier qu’on a des intérêts communs en tant qu’homme."
(Henri Pena-Ruiz, philosophe / septembre 2003)
"Que l'école reste ouverte à tous, qu'elle fasse profession d'élever l'esprit à la liberté de jugement, qu'elle n'impose aucun autre message particulier que celui de liberté d'une instruction émancipatrice suppose une application stricte de la laïcité. Ceci n'implique nullement la rupture du dialogue avec les religieux. Je n'ai jamais été anticlérical au sens réactif du terme, mais chacun doit rester à sa place. Si la religion est une démarche spirituelle, je ne vois pas pourquoi elle doit avoir des privilèges temporels."
(Henri Pena-Ruiz / Interview pour le Journal L'Humanité / 11/12/2003)
"La laïcité n'est pas un particularisme accidentel de l'histoire de France, elle constitue une conquête à préserver et à promouvoir, de portée universelle."
(Henri Pena-Ruiz / "Laïcité et égalité, leviers de l'émancipation", article du Monde Diplomatique / février 2004)
"La laïcité ne confond pas non plus l'idéal d'une libre discussion avec la généralisation du relativisme : la distinction entre croyance et connaissance doit être bien marquée, sauf à inaugurer un nouveau type d'obscurantisme, et à faire le lit de nouvelles tyrannies."
(Henri Pena-Ruiz / "Oser réaffirmer la laïcité", article de Libération / 23 avril 2004)
"Quand l'Etat se sépare de l'Eglise, il n'y a pas pour l'Etat de mauvaise séparation et il n'y en a pas de bonne pour l'Eglise. C'est toujours des puissances temporelles que les religions ont reçu la nourriture. Séparées, elles languissent et meurent ?"
(La revue "L'Action" / 6 juillet 1905)

Citations de Henri Pena-Ruiz :

"Le capitalisme réclame la disparition des lois sociales, au titre de la liberté d'entreprendre, et soutient la pénétration religieuse comme "supplément d'âme", destiné à panser les plaies."
(Henri Pena-Ruiz / Conférence "Laïcité contre Pensée Unique" / 18/03/2000)
"Certains hommes croient en un dieu. D'autres en plusieurs. D'autres se tiennent pour agnostiques et refusent de se prononcer. D'autres enfin sont athées. Tous ont à vivre ensemble. Et cette vie commune, depuis la première Déclaration des droits de l'homme, doit assurer à tous à la fois la liberté de conscience et l'égalité de droits."
(Henri Pena-Ruiz / Qu'est-ce que la laïcité ? / 2003)
"La laïcité est une valeur essentielle, avec ce souci de la liberté de conscience et de l'égalité de tous les hommes, qu'ils soient croyants, athées ou agnostiques. L'idéal laïc n'est pas un idéal négatif de ressentiment contre la religion. C'est le plus grand contresens que l'on puisse faire sur la laïcité que d'y voir une sorte d'hostilité de principe à la religion. Mais c'est un idéal positif d'affirmation de la liberté de conscience, de l'égalité des croyants et des athées et de l'idée que la loi républicaine doit viser le bien commun et non pas l'intérêt particulier. C'est ce qu'on appelle le principe de neutralité de la sphère publique."
(Henri Pena-Ruiz / septembre 2003)
"La liberté de conscience est fondée sur l'autonomie de jugement grâce à l'école de la République, la seule école vraiment libre, car elle s'ouvre gratuitement à tous les enfants du peuple, et n'a d'autre souci que de libérer les consciences humaines grâce à une culture universelle."
(Henri Pena-Ruiz / septembre 2003)
"A l'école, il y a des élèves et non des petits juifs, musulmans, chrétiens ou athées. Ils sont là pour s'instruire et devenir des hommes libres… à tout point de vue."
(Henri Pena-Ruiz / septembre 2003)
"Pour construire un projet de société, n'ayons pas peur d'affirmer nos valeurs et dire que la liberté c'est l'émancipation."
(Henri Pena-Ruiz / septembre 2003)
"L'esprit critique va de paire avec la liberté de conscience. C'est une valeur essentielle de la laïcité."
(Henri Pena-Ruiz / septembre 2003)
"Trop souvent les hommes ont tendance à privilégier ce qui les divise. Avec la laïcité, il faut apprendre à vivre avec ses différences dans l'horizon de l'universelle, sans jamais oublier qu'on a des intérêts communs en tant qu'homme."
(Henri Pena-Ruiz / septembre 2003)
"Que l'école reste ouverte à tous, qu'elle fasse profession d'élever l'esprit à la liberté de jugement, qu'elle n'impose aucun autre message particulier que celui de liberté d'une instruction émancipatrice suppose une application stricte de la laïcité. Ceci n'implique nullement la rupture du dialogue avec les religieux. Je n'ai jamais été anticlérical au sens réactif du terme, mais chacun doit rester à sa place. Si la religion est une démarche spirituelle, je ne vois pas pourquoi elle doit avoir des privilèges temporels."
(Henri Pena-Ruiz / Interview pour le Journal L'Humanité / 11/12/2003)
"La laïcité n'est pas un particularisme accidentel de l'histoire de France, elle constitue une conquête à préserver et à promouvoir, de portée universelle."
(Henri Pena-Ruiz / "Laïcité et égalité, leviers de l'émancipation", article du Monde Diplomatique / février 2004)
"Le clergé d'une religion particulière n'est pas contesté tant qu'il se contente d'administrer les choses de la foi pour ceux qui lui reconnaissent librement un tel rôle."
(Henri Pena-Ruiz / "Oser réaffirmer la laïcité", article de Libération / 23 avril 2004)
"La laïcité ne confond pas non plus l'idéal d'une libre discussion avec la généralisation du relativisme : la distinction entre croyance et connaissance doit être bien marquée, sauf à inaugurer un nouveau type d'obscurantisme, et à faire le lit de nouvelles tyrannies."
(Henri Pena-Ruiz / "Oser réaffirmer la laïcité", article de Libération / 23 avril 2004)
"Les religions ne représentent d'ailleurs qu'une figure parmi d'autres de la vie spirituelle, et il convient de rompre avec le préjugé qui leur en attribue le monopole."
(Henri Pena-Ruiz / "Oser réaffirmer la laïcité", article de Libération / 23 avril 2004)
"Un problème social doit être traité par des mesures sociales, et ce n'est pas parce que quelqu'un souffre d'injustice sociale qu'il faut l'abandonner à la compensation illusoire de l'intégrisme, douteux supplément d'âme. Il est par ailleurs aberrant d'assimiler toute critique de l'Islam politique à un acte de racisme, et de prétendre que la règle laïque aggrave l'exclusion sociale."
(Henri Pena-Ruiz / "Oser réaffirmer la laïcité", article de Libération / 23 avril 2004)

Ainsi donc Pascale alors que je te faisais part samedi soir de ma sortie du vendredi assez tard la nuit pour assister à un exposé d'un professeur de I.E.P. De Paris, sur le thème de la Laïcité et ses enjeux dans notre actualité, tu me fis savoir – très heureuse coincidence – que ce Henri Pena-Ruiz en personne avait été ton professeur de philosophie. Je comprends d'autant plus qu'une forte prégnance d'atomes crochus ait pu vous vous transporter les unes et les autres de ses élèves au point d'en craquer un cil capricieux dans le climat d'une larme nostalgique de fantaisie amoureuse. ….Non ho l'eta, non ho l'eta di amarti ….chantonnait si suavement la tendre Julietta Cinquetti des années sixtis.....Je venais d'avoir dix huit ants et il en avait le double....Ce professeur donc, ce soir là, je l'applaudissais seul dès son entrée en scène, car j'avais découvert son parcours sur le net, plus haut rapporté, et je trouvais qu'il avait dans ses engagements militant un profil de médaille digne des vraies valeurs que je respecte.et vénère. L'Universalité d'une égale justice sociale. En effet, son discours très pédagogique est structuré, limpide, tiré à quatre épingles, d'un style très classique et cartésien, très ceintré sur sa grande culture du siécle des lumières – nombreuses et fructueuses citations situant le grand chambardement des révolutions scientifique, dogmes et croyances des doctrines judéo-chrétienne, éthique et moeurs civiques, dans cet apport fécond des idées et concepts qui ont bouleversés les enjeux et la portée de la pensée occidentale, et ce dès la renaissance italienne. Bref un professeur dont la prestance et la relation didactique font miracle, un peu sous la révélation d'un effet pygmalion, cette légende historique d'une réalité si prégnante, le tout d'une relation de communication qui suscite l'ardeur d'une innovation inventive chez de jeunes émules, provoquant ce miracle d'une métamorphose en vertu de ce signe d'excellence, sous la férule des plus dignes mentors.

Du chamboule-tout des mots
... à la Brocante
. aux idées de Consommation.
En cette période des fêtes de  fin d'année, marquant  la trêve des confiseurs,  la bravade de l'Instituteur et du Curé en rediffusion revue et corrigée dans un spirituel remake made in USA of course par notre bon patron St Nicolas réalisateur de la mascarade, mise en scène sur le podium dressé au prestigieux Palais du Latran – tradition festive assurée, macarons ou coups de bâton.feront le régal des mouflets et mouflettes lors d'un entracte récréatif. La bénédiction de la foule achèvera le spectacle et un chapelet béni sera remis aux fidèles citoyens.
Caracolons paisiblement, nous citoyens réfléchis, tout en nous hâtant paisiblement dans les lenteurs d'une réflexion féconde, sur la folle chevauchée vers l'eldorado narcissique d'un pouvoir faisant rase-mottes dans ses élans impétueux des refuges conquis sur les tribulations d'une politique sociale jadis aux parcours si tumultueux. Souvenons-nous, à seule fin de ne pas revivre les dérives scabreuses des avatars du passé. Autrefois acquise à l'arrachée cette liberté qui s'est inventée en grâce et noblesse des sentiments émérites des valeureux démocrates résistants, celle insigne d'un humanisme d'une entente enfin plus consensuelle. Dans ces valeurs exclusives d'un pacte de liberté d'autant plus honorable qu'il en résultait une justice sociale plus accrue de bon sens universel. Aussi, dans ces chemins escarpés d'une escalade aveugle, focalisée à l'horizon virtuel de ces mirages fantasmatiques, se donnant toute déraison de parvenir aux lucres de son seul but, faisons nous, une brève halte en relais, - Laïcité plurielle et discrimination positive entre-autres billevesées - pour ce faire empruntons les détours d'une volonté opiniâtre d'un pouvoir dans sa pérégrination oiseuse, dans ses virages en épingle à cheveux, posons-nous les questions soulevées par cette engeance, dans une réflexion résolument assumée, responsable et citoyenne.
 
De savants discours sur le répertoire des linguistes et de la sémantique, voire de sémiotique viendraient à bout de ces balbutierments politiques de significations avortées, de ces discours en monnaie de singe. Mais qu'importe puisque ce second souffle d'une réflexion n'est pas l'apanage des politiques actuels. Interrogeons-nous un tantinet sur l'objet de ces termes surnurméraires dans le jargon à l'écran « plurielle », « ouverte » « positive », dans cet enjeu qui vient si fortuiterment se défausser comme à la belotte dans ce manque d'atout-maître, qui pour mieux se dissimuler derrière la burqua, de la virtu de la malice, de la metis disaient les grecs, ces intentions en coulisses, en secrets replis dans les consciences plus averties de leur bon vouloir, qu'avisées sur les raisons en quête d'humanescence exclusive, équitable et consensuelle.

Voyons à présent dans une perspective encore trop délocalisée à mon appréciation personnelle, dans l'enseignement publique et sa vogue trop traditionnelle, celle de la Phénoménologie, qui peut sans doute le mieux débouter le discours politique d'une pensée qui prétend réactualiser le prestige de l'emblème d'un monument démocratique celui de la République une et indivisible.

Ainsi donc :

A la lanterne magique de la Phénoménologie, de Husserl à Merleau-Ponty, celle dont le savoir entérine une reformulation de la Philosophie, notamment celle de la conscience, de l'Idéologie structuralise, du Gogito cartésien et surtout de l'expression et du langage qui, dans la révélation des avanies d'une perspective métaphysique, dénoncent un classicisme débordé par sa connaissance trop rigoureusement académique.

« ….. le langage réalise en brisant le silence, ce que le silence voulait et n'obtenait pas. Le silence continue d'envelopper le langage ; silence du langage absolu, du langage pensant. - Mais ces développements …. doivent aboutir à une théorie de l'esprit sauvage, qui est esprit de praxis. Comme toute praxis, elle s'inscrit dans l'impérieuse nécessité d'un dévolu instituant le sujet dans ses prérogatives existentielles et donc l'exhortation de son ouverture au monde.

Merleau-Ponty : « Le Visible et l'Invisible » - page 230 - dans la retouche en mains de MO-MOTS; .

Faisons pâte pour un entremets en régal de bon goût de cette provende récoltée dans le champ cultivé d'idées innovantes, chez Merleau-Ponty, qui telles la fleur du tournesol s'oriente vers la lumière radieuse de l'astre solaire. Dans ce geste auguste du semeur et le prodige de ces graines de vérités qui, après un laborieux et profond labour d'une réflexion sur les arpents de la « Prose du Monde » fleurissent d'abondance dans cette moisson, et le futur du merveilleux tracé, de ces fertiles sillons.

Ainsi, dans la provision de cette riche récolte, je cuisinerai selon mon style, les reliefs d'un ordinaire, ces mets recueillis dans la fringale de mes lectures chez cet auteur cité. Et donc ainsi, nous tâcherons de faire requête, de ces ressources tirées du sac, aux questions soulevées par l'expression, ici politique, et dans le manifeste de la rhétorique du pouvoir en place, qui s'arroge le droit de disposer de la vertu sacrée de la République. Un droit de cuissage digne du prince en quelque sorte oserai-je dire, s'imposant de facto à la dignité d'une déesse rescapée des idéologies de la grande terreur, par la ferveur d'un âpre combat démocratique.

Encore une fois qu'est-ce que parler …..?

« ...le langage réalise en brisant le silence ». C'est alors que les mots pour signifier viennent combler la dépression latente des rigueurs contraignantes d'un silence assourdissant, qui dans l'absolu de sa négativité, nous pousse irrésitiblement dans l'expression, - dans ce procès même d'une praxis de l'être brut et sauvage – à conformer sa profération – un peu le tonnerre de la voix qui gronde répondant à la foudre de l'éclair et l'altération d'un pressentiment viscéral - ce qui dans l'incidence contingente de l'instance d'un vivre in situ le monde, et sur la note aiguë en portée d'un registre qui se réclame lui, en subséquente conséquence d'un réalisme plus fantasmé que prégnant de sens avéré, sur un ton résolument ultra-positiviste, dans cette vélléité qui prône l'évidence intelligible. Là où le discoureur ne tente qu'invariablement, dans le fortuit des circonstances en jeu, qu'à se défausser à l'arrachée, de la démangeaison urticante de sa sensibilité pathique.

Le silence enveloppe le langage. Silence du langage absolu, du langage pensant.

Ce qui s'exprime dans l'expression n'est pas un. Ce qui parle dans la parole, c'est la chose , le monde , l' être . Il ne s'agit ici ni de mystique, ni de poésie. L'expression s'en tient, même bien souvent, dans l'absolu de sa volonté opiniâtre, et au demeurant même aveuglée, se donnant toute déraison d'affirmer – rabibochant les termes et expressions les plus contrastés de sens insolite se dévorant les uns les autres la queue d'une logique inerte, en contresens de bouffées délirantes, - laïcité plurielle, ouverte, identité conformiste, et autres billevesées - L'expression dans ses signes, ses mots, dans sa structure et son jeu où elle s'accomplit nous révèle une difficulté s'apparentant très justement à « la critique du jugement ». C'est lors, afin de mieux imposer le délire de sa vision de la chose en question, - le statut politique du citoyen Lem(ba)da - dans ce même monde – la Démocratie - qu'il veut s'inventer ( être )dans la guise loisible de ses moeurs, celles de ses lambeaux de culture propres à son profil et donc présentifiables en personne, à son trajet politico-médiatique, qu'il veut imposer sa vision autocratique. Ce monde qu'il pressent dans ses hallucinations en transcendance de sa prescience divinatoire, ce monde enfin qu'il voit dans ce besoin impérieux, comme en propension d'irréversible spiritualité religieuse. Se prétendant lui dans sa défroque des croyances ancestrales, le médium interprétant les aruspices d'une humanité, trop demeurée en catatonie paralysante, sous empathie navrante, dans sa quête éperdue d'irrésolu sidérant.

 

Du YOYO des mots au Diabolo des Idées

dans une mise en texte par MOMO.

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