Ce 25 octobre, la presse est unanime. Les premiers titres de journaux radio (france-inter, europe 1) se rassemblent tous sur une information capitale. Bien entendu, la valeur incontestable de cette information l’a emportée sur toutes les autres indubitablement plus accessoires. Les élections imminentes aux états unis, seulement 50 morts en Irak, 14 palestiniens tués, le lointain darefour... Même la sacro-sainte cote de popularité de nos dirigeants a dû s’incliner.
En effet, une petite fille de trois ans, est rentrée de l’école avec quelques bleus, une griffure et même une morsure. Les auteurs, qui sont en maternelle et ont 5 ans, n’ont pas justifié leurs gestes. Cette information cruciale a permis à quelques bons psy de donner leurs avis éclairés sur cette dramatique aventure. Les uns vont stigmatiser les instits qu’on suspecte un peu nonchalant au moment de la récré. Les autres mettent l’accent sur la démission parentale, la perte de l’autorité des adultes. Un psy, sans ciller, va nous annoncer que « le traumatisme lié à la réaction des adultes, après l’évènement peut être tout autant, voir plus nocif, que l’évènement en lui-même » . Il faut dire qu’il avait déjà mobilisé l’antenne quelques minutes! S’est-il interrogé sur son propre rôle avant de s’exprimer?
Certains experts nous promettent un procès : « les parents vont porter l’affaires devant les tribunaux, une plainte a déjà été déposée contre les auteurs, une autre pourrait l’être à l’encontre des instituteurs. ». L’inspection d’Académie juge cette affaire «extrêmement grave » Le procureur travaille main dans la main avec les instances de l’éducation nationale...
Que fait le GIGN?
Le président va t il s’exprimer?
Sommes nous devenus fous?