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Du rêve furieux de l’unité en Travail social

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Frédéric ROSSI

jeudi 20 octobre 2011

Du rêve furieux de l’unité en Travail social

C'est officiel, les centres actuels de formation des travailleurs sociaux doivent s’acquitter d’une mise en conformité (en ECTS) avec l’arrêté du 20 août 2011, modifiant les arrêtés précédents portant sur la réforme des formations en travail social, avec comme calendrier, le dépôt en avril 2013 de leur déclaration préalable (projet institutionnel). Cet arrêté organise la formation en modules qui donnent dorénavant lieu à des crédits (180) répartis en semestres, comme pour les études universitaires, sachant que pour obtenir son diplôme, le travailleur social devra passer les épreuves actuelles lui permettant d’acquérir le dernier semestre diplômant. Ainsi, il pourra être validé par le centre de formation l’ensemble du parcours de l’étudiant que pourra invalider le jury final. L’UNAFORIS la présente comme une réorganisation de l'appareil de formation dont les fondations nouvelles, en rupture avec l'ancien régime (l’organisation actuelle) ouvre sur un étudiant nouveau, des savoirs nouveaux, une géographie nouvelle, bref un avenir certain que des Hautes Ecoles Professionnelles pour l’Action sociale vont pouvoir dessiner. Je laisse volontiers la géographie aux géographes, ce qui m'intéresse de partager ici est la mise en perspective des conditions de « cette création » avec la position de formateur et la question de la transmission dans son rapport au savoir.

En effet, tout s’est fait en catimini par l’UNAFORIS (groupement d’associations) qui dans le cadre légal qui régit les fondements des « associations loi 1901 », encore en vigueur, sape les socles du pacte démocratique par la création d’un dispositif de formation plus éloigné, tant par la démarche que par le contenu, des centres de formation ouvrant la recherche sur la pratique que des sociétés de patronage par lesquelles des coups de force politique ont pu transformer l’espace social en un tableau vivant de la conformité et de la discipline. Les étudiants de ces futures Hautes Ecoles seront préparés à prendre le statut de corps de spécialistes qui, derrière le paravent de la laïcité et de la solidarité, endosseront les habits du missionnaire d’un ordre nouveau exportable, faisant de l’Europe, le laboratoire d’une expérience humaine absolue. Pour échapper à l’horreur génocidaire du 20 ème siècle, il s’agit de mener à leur terme les grands desseins totalitaires qui y avaient présidé.

Il me semble que ce qui s'insinue dans ce que je nommerai une universitarisation des centres de formation, sur la logique d’un étalonnage au LMD, est une transformation de la position professionnelle acquise politiquement, dans son rapport à l’altérité, en une position exécutive de cet ordre nouveau sur des fondements scientifiques reconnus et habilités par les comités d’experts. Il ne s’agit plus de symboliser son expérience, d’en extraire du sens, mais d’aller chercher le sens chez ceux qui ont symbolisé l’expérience des autres, d’un collectif, d’une société, à des fins de faire advenir, dans l’ombre du modèle, le rêve à la réalité. Ce projet, mot polysémique à la mode dans le champ du travail social, a toutes les caractéristiques de l'ambition prophylactique qui se veut, à présent, être le moteur de la réflexion menée dans les centres de formations, et à terme, son cahier des charges. En effet, l'UNAFORIS, qui n'est plus à présenter ici, ne cache pas sa détermination à relever les qualifications , c'est à dire à inscrire les diplômes professionnels du secteur à un niveau de diplôme de l'enseignement supérieur. Le débat fait rage sur ce qu'il faut bien appeler une position en contre-modèle, à quelques rares exceptions (Formation Par la Pratique), entre l'enseignement sur des fondements disciplinaires à l'université et la formation par alternance dans les centres de formation en travail social actuels. Ce qui est à craindre, ce n'est pas la querelle sur fond de plus d'expériences pratiques ou plus de savoirs enseignés ou encore, un parfait équilibre entre les deux, mais bien davantage le rapport de force entre les tenants d'un savoir disciplinaire pas prêts à renoncer à une pratique d'années de recherches laborantines selon lesquelles l'objet étudié est absolument déconnecté du sujet étudiant pour une pratique de recherche qui consacre, sous l'égide de la clinique, l'analyse de leur lien.

Aussi, je propose de soulever deux écueils, parmi d’autres, à l’ouverture précipitée et sans concertation de Hautes Ecoles, celui d’une part d’un rapport au savoir qui risque de s’émanciper de son origine, d’un sujet voulant savoir sur l’objet de son attention, et d’autre part, la transformation d’un espace de production de savoirs à partir de la pratique, en une tour de Babel dans laquelle les champs disciplinaires s’érigeront en modèle à penser l’objet.

L'illusion à laquelle peuvent s'attendre les étudiants des centres de formations en travail social dans leur apprentissage modélisé sur l’université se structure dans un pacte inconscient qui opère un glissement, sans doute refoulé depuis l'aube des formations en travail social, d'une place de supposé savoir à celle de savant. Cette illusion, contrairement à la démarche de nommer sa pratique, de la mettre à l'épreuve du discours savant, moins pour la disqualifier que de réinterroger la pertinence du dit discours, se mue en un fantasme mythique d'une vérité faite science. Ce savoir, enraciné dans une discipline, entendu aussi bien du côté de la matière que de la soumission à des règles, fabrique une image virtuelle de l'objet qui avait, d’ailleurs, bien souvent précipité vers les centres de formations en travail social les déçus du laboratoire. L’idée de pensée l’implication de l’étudiant dans le rapport à l’objet qu’il étudie ne fait pas partie de la culture universitaire, pas plus qu’elle ne fait partie des valeurs de l’école en France. La capacité individuelle d’acquisition des techniques d’apprentissage y a plus d’intérêt que la mise en partage en groupe des effets de la confrontation au monde analysée dans son rapport à la connaissance. Et cette connaissance est une déficience , dès lors qu’elle est appel à couvrir le sens par le vrai. Mais elle n’en est pas moins une infirmité dans la mesure où elle dévoile sans cesse les limites autant de notre compréhension que de notre appréhension du monde. Les étudiants qui se présentent à la porte des centres de formation en travail social ont bien compris qu’on ne peut plus la leur faire. Ce qui préside à cette entrée en formation est la confrontation à l'énigme de l'autre (des autres) à laquelle la pratique les convoque. La réalité n’est pas le virtuel. Mais ces objets peuvent devenir, au prisme des Hautes Ecoles et au rythme d'un travail visant l'obéissance disciplinaire, une image réelle, une fabrication de toute pièce des objets à discipliner. Pygmalion n'a pas fait davantage. Il a fini par animer l'objet de sa création, non pas pour en faire un sujet. Il a ouvert la voie d'une créativité qui se replie sur elle-même, reléguant le processus d'élaboration de la pensée au rang d'accessoire, magnifiant l'objet dans sa capacité à être reproduit à l'identique dans un temps qui nie la mort plutôt que de la symboliser. Cette référence incestueuse condamne à la terreur les prétentions démocratiques, suturant la fonction de la parole au profit de l'évidence des faits, des enquêtes statistiques et des apocryphes révélations introduites par “ les études récentes ont prouvé que ...”

C'est d'ailleurs sur ce registre que j’identifie les interdits à penser de l’appareil de formation contemporain, aussi bien universitaire que professionnel. Il nie l'expérience du sujet, l'étudiant ou le professionnel, comme source de sa réflexion, pour lui imposer l’objet comme lieu de l'expérience. Le dessein secret est de produire des parts d’objets fétichisées par autant de champs disciplinaires (matières) que peut en contenir les sciences humaines dans une perspective idéologique disciplinaire (soumission à un ordre humain désincarné). Ce qui fait tenir ensemble tous ces champs, dont “Les Mots et les Choses“ de Michel FOUCAULT avait ouvert la voie, est aujourd'hui forclos, dans la fureur narcissique des Maîtres. Car ce savoir ne peut s'enorgueillir de s'affilier aux praticiens et à leurs retours sur expérience. Il professe que théoriser est une affaire de Maîtres, pas d'élèves.

Reconnaissons leur l'inquiétude légitime de voir débarquer dans l'antre du savoir les prophètes ou autres plébéiens soutenir une vérité sur l'autre au nom des vérités vaniteuses sur soi. Pour l’exemple, les détracteurs du discours freudien n'en sont pas à une contradiction près. Mais reconnaissons leur aussi la paternité de leur propre inquiétude dans leur rejet hiératique de prendre appui sur la pratique parce que ses contours seraient floues et ses contenus peu déchiffrables si ce n'est par la fabrication d'outils méthodiques aptes, à grands renforts de forceps, de faire rentrer l'indiscipliné dans l'académisme hiérarchisé.

N'ont-ils pas encore perçu, ou ne veulent-ils pas encore percevoir que si résistance il y a, elle se situe moins du côté d'un refus du savoir que d’un refus de figer l’objet, qui ne dévoile pas toute sa matière, et d’un refus de considérer comme recherche un regard qui ne s'est pas encore affranchi de ses oeillères séculières. Si cette résistance dérange, c’est qu'elle tente d'ouvrir les portes encore closes de la recherche. Ces résistances sont vraisemblablement à l'origine de toute démarche de formation, tant elle suggère fantasmatiquement le besoin de savoir.

Certes, il y a de l'inconfort psychique dans ce rapport au savoir dont Francis IMBERT en avait déployé les ressorts dans sa reprise des enjeux sur la praxis . Assurément, la quête de savoir est téléologique. Plus on se rapproche de l'objet, plus il se dérobe. Ce phénomène ne remet pas en cause l'hypothèse de départ, point d'appui de la recherche, mais il met à mal le chercheur dans ses certitudes hypothétiques. Il ne met ni en cause le point de départ, ni la démarche, ni le discours qui tente d'en formaliser les tenants et aboutissants, mais il appelle à la formulation d'une autre hypothèse, dans un effet miroir, où, lorsque vous croyez avoir saisi l'objet, vous n'avez saisi que son reflet.

Mais le reflet n'est pas sans intérêt pour le savoir. Il participe à sa constitution, à la mise en perspective des phénomènes qui rendent compte de son immanence. Ce qui est déterminent dans l'objet, n'est pas l'objet lui-même, mais le rapport que chacun entretient avec lui. De cette réalité humaine, l'objet est toujours à distance du sujet et l'objectivité, un dérivé parlé de l'objet. Le mot n'est pas la chose, il n'en est que le temps de l'éprouvé saisi dans une culture, un ordre symbolique autorisant autant son partage que sa validité.

Et il me semble que c’est à partir de l’idée d’un partage sur le rapport à l’objet que non seulement les champs disciplinaires ne peuvent se rencontrer dans les centres de formations, mais également, ne peuvent conflictualiser cette impossible rencontre. Chacun se réfugie dans sa langue maternelle, arguant de leur culture quand l’autre par son étrangeté est menaçant, mais menace étrangement l’autre quand il parle de sa culture, tel l’argumente Alain FINKIELKRAUT, dans « la défaite de la pensée » . J’introduis là le deuxième point de mon propos sur la création précipitée des HEPAS sans concertation qui entérine le déni communautaire des professions du social sur l’impensable rapprochement des savoirs tant ils ont aussi partie liée à l’inconciliable rapprochement des identités professionnels. La réforme des formations en travail social, mise en œuvre à partir de 2004, condamnait les diplômes par niveau à se trouver des passerelles que certains domaines de formations et domaines de compétences devaient légitimer en cours communs et épreuves communes. Le vocable de « transversalité » a même été ressorti des cartons dans lesquelles il avait été enfoui faute de parvenir à créer une articulation entre les professions concernées pour y retourner aussi rapidement, laissant en friche la perspective d’un questionnement sur les réels enjeux de l’intervention sociale. Ce terme de transversalité devait soutenir une volonté politique de considérer l’objet du travail social comme un sujet global à réinscrire dans l’ordre symbolique. Il n’a fait que mettre en surface les prétentions narcissiques de chacune des professions à régler seule le problème de l’autre sur des bases théoriques indiscutables puisque non discutées. Il révèle des frontières clivées, des menaces de destructivité, des ruptures avec l’origine que paradoxalement sur le terrain les professionnels parviennent tant bien que mal à transcender, sans doute aussi parce que davantage nommées.

Aujourd’hui, c’est le terme de « pôle » qui vient prendre le relais signifiant. Il permet de redécouper les frontières dans une géométrie coloniale faisant fi autant des identités que des savoirs. A défaut de pouvoir repenser la condition de production des savoirs, il organise un mode opératoire du comment faire, dans une urgence européenne dont nous avons déjà dit qu’elle est davantage l’apanage d’une illusion groupale que d’une arborescence identitaire. Le pôle met ainsi fin à la transversalité dans une représentation en espaces clivés du partage du monde en pôle économique, en pôle social, en pôle professionnel, en pôle disciplinaire, en pôle institutionnel, …, comme il y a un pole animation, un pôle cohésion sociale et un pôle éducation, en guise d’architecture des HEPAS. Les associations du secteur social et médico-social se sont empressées ses dernières années de prendre appui sur une organisation plus proche du taylorisme sidérurgique que des vocations humanitaires des fondations associatives du secteur social.

Ce terme de « pôle », au-delà qu’il nous soit venu par emprunt, mais comme tout emprunt, il faudra bien un jour en payer les intérêts, apparaît dans une époque en crise dont le travail social ne peut assurément pas s’affranchir. C’est quand même son fond de commerce. Mais cette crise finit, dans une analogie fonctionnelle , par devenir le mode d’être du travail social qui était censé la traiter, parce qu’il me semble que les travailleurs sociaux s’illusionnent d’interroger des phénomènes à la marge de l’espace social alors qu’ils se situent au cœur de son développement contemporain. Là où nous pouvions percevoir dans la transversalité un lien de parenté avec l’épistémologie, le pôle détermine un point de convergence sur un savoir de référence immuable, certifié scientifique, prouvé le plus souvent par des méthodes d’autoévaluation. Ces savoirs, comme ces identités professionnelles, sont assurés de ne plus se rencontrer, voire pour certains, de disparaître dans l’indifférence et l’indifférenciation du monde, chacun et chacune d’entre eux et elles manifestant l’assurance d’énoncer la vérité sur l’objet lui-même. Ces phénomènes perdent leur sens parce que déconnectés du travail social, tel que le définit Eric WEIL , quand il rappelle que de tout temps, l’homme lorsqu’il travaille, ne vise pas à produire davantage, mais à améliorer les conditions de sa production. Autrement dit, l’homme au travail travaille à ce qui le fait homme.

La diffraction du savoir dans des pôles, arrimés à des labels scientifiques dont la particularité est de se représenter l’objet dans une décomposition méticuleuse, non partageable, diffusés ça et là dans les médias par des traducteurs « peo- polisés » que nous pouvons aussi appelé « Monsieur-tout-le- monde », barre toute recomposition de la pensée sur le monde et ceux qui l’habitent. Elle produit du déni sur la particularité des symptômes d’un type de développement dont on s’interdit d’imaginer qu’il peut produire du symptôme. Là où on pouvait encore penser que la transversalité était l’espace où chacun pouvait se réclamer de penser, la rationalité par pôle y interdit l’accès. Or, la seule rationalité qui vaille, si je peux dire, est la rationalité du langage, celle qui autorise la mise en commun de la parole élaborée sur tout acte professionnel, non pas dans la subjectivité du lien à l’autre, mais dans ce qui structure la possibilité de ce lien, qui n’est la spécificité d’aucune profession. La transversalité est sans doute, peut-être, mais encore intuitivement, ce qui balaie et structure à la fois les grandes fonctions du travail social. Que ce ne soit pas facile d’y parvenir est une évidence. Et il faut admettre que la particularité du langage est qu’il naît du conflit, que le conflit lui est consubstantiel. Mais on ne peut y renoncer qu’au choix de privilégier la loi du marché et les savoirs qui la légitime.

Or, depuis à peine dix ans, les réformes que connaît le travail social aussi bien du côté du terrain que des centres de formations tendent à peine à voiler le désir de suturer dans la fabrication d’un matériel inadéquat le forfait d’un développement plus subi que voulu. Un dispositif est à peine en place qu’il est déjà couvert d’un autre qui n’aura guère plus grande durée de vie. Il semble qu’aujourd’hui les efforts d’UNAFORIS à s’affranchir des obligations du secteur associatif, encourage la création d’institution propre à soutenir tout professionnel dans sa capacité à investir l’objet et à le maîtriser plutôt qu’à lui garantir les conditions de sa production.

La création de Hautes Ecoles Professionnelles pour l’Action Sociale n’aura de cesse, de par sa fondation, soumise à la question européenne et au désir des Européens de faire Un, c'est-à-dire de faire taire tout communautarisme, de couvrir le pacte social, quels que soient les dénis à encrypter, du sceau de l’illusion groupale à l’échelle aussi vaste que celle d’un continent. Car dans cet intitulé, c’est bien le « pour » qui est important, «  pour l’Action Sociale ». Les perspectives de changement ne sont pas sans objectifs à atteindre et des moyens pour y parvenir. Les objectifs, plus personne ne semble dupe de leur nature, les théories économiques ont largement ramené la question sociale à l’appropriation des richesses et à l’intérêt du particulier sur la cause collective. Les moyens, j’ai essayé d’en dégager deux à partir d’une privatisation du savoir par les scientifiques ou plutôt les scientistes, et d’un cloisonnement des parcours de formation dans l’héritage de ce que Alain FINKIELKRAUT à nommer dans un ouvrage éponyme, « la mémoire vaine » , ou chacun des participants à la solution finale s’amendait d’y avoir contribué prétextant n’avoir accompli qu’une tâche infime de l’œuvre totale. D’aucun pense que la référence est exagérée, mais les mécanismes sont bien là.

Frédéric ROSSI

MORIN Edgar, Introduction à la Pensée Complexe , ESF Editeur, Paris, 1990.

FOUCAULT Michel, Les Mots et les Choses, Gallimard, Paris, 1966

IMBERT Francis, Pour une Praxis Pédagogique , Matrice Editions, Paris, 1985

FINKIELKRAUT Alain, La Défaite de la Pensée , Gallimard, Paris, 1989

Voir dans ces colonnes, l’article intitulé : « Prospective? …ou chronique d’une mort annoncée. »

Concept développé par Jean-Pierre PINEL

WEIL Eric, Philosophie Politique (La première édition date de 1956), Editions J. VRIN, Paris, 1996

FINKIELKRAUT Alain, La Mémoire Vaine , Gallimard, Paris, 1989

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