Deux anecdotes...
Il y déjà pas mal d'années à un colloque international à Bruxelles organisé par le Journal des Psychologues et intitulé "Enfants Victimes" j'avais été étonné d'entendre dans l'exposé d'un responsable d'une O.N.G., cette référence à la résilience. Comme je lui faisais part de mon étonnement, (cette notion de résilience me semblait en effet hétérogène au discours tenu dans le privé), mon interlocuteur avoua qu'il ne faisait là que répondre à la "commande", en quelque sorte, d'une Institution qui participait largement au financement de son O.N.G.
Plus récemment, alors que j' invitais un groupe de formation à réfléchir sur les limites de cette notion de résilience du fait de sa connotation métalliste, quelqu'un me renvoya, avec humour sans doute...."Mais c'est de l'or! "....
Plus simplement, un des effets de cette mise en scène des héros n’est-il pas d’induire une suspicion ou une disqualification a priori de toutes les formes de plaintes dans un contexte financier lourd pour les compagnies d’assurance. Il s’agirait ici de réagir à une conséquence économique de la « victimophilie » ambiante.
Par ailleurs, j’aimerai être certains que des laboratoires pharmaceutiques ne travaillent pas à la mise au point d’une molécule « Anti - Post-Traumatic Stress Disorders » de nature à faire rebondir toutes les victimes après un bon bombardement...
Bien cordialement,