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PETITE HISTOIRE D'UN SABOTAGE. LES FAITS.

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Joseph Rouzel

jeudi 25 décembre 2008

PETITE HISTOIRE D'UN SABOTAGE. LES FAITS.

L'institut Européen Psychanalyse et Travail Social a programmé en 2008 un stage « Quelle légitimité pour l'institution aujourd'hui » animé par Jean-Pierre Lebrun , psychanalyste à Namur et Dany-Robert Dufour, philosophe, tous deux bien connus du secteur social pour leurs travaux. Jean-Pierre Lebrun a animé une formation similaire à l'Ecole Nationale de la Santé Publique.

Le 12 février des salariés qui souhaitent s'inscrire sur ce stage, reçoivent un courrier d'UNIFAF Auvergne précisant que ce « stage ne fait pas apparaître d'acquisitions de compétences précises » et qu'il relève « du bien être personnel ». Cette formation a pourtant été agréée par d'autres OPCA.

Le 18 février j'envoie un courrier au Directeur Général d'UNIFAF m'étonnant de ce refus vu que le motif évoqué, au regard de l'argumentaire de la formation, ne tient pas. Cette formation en effet vise l'acquisition d'une « méthodologie d'analyse institutionnelle transférable dans toutes les dimensions et à tous les niveaux du travail social: groupes socio-éducatifs, équipe, institution...» Il ne s'agit donc nullement de développement personnel. Je demande au directeur général d'intervenir auprès des délégués régionaux pour qu'ils révisent leur jugement et agréent cette formation.

Le 12 mars la Déléguée nationale aux Affaires Juridiques d'UNIFAF me fait retour en me demandant de lui envoyer le programme de la formation. Ce que je fais. Un mois plus tard, pas de réponse. Je la joins au téléphone: elle étudie le dossier et comme une commission doit se réunir le lendemain s'engage à me donner une réponse dans les 3 jours. Depuis malgré e-mail, courriers et téléphone: silence radio.

Le 15 mai je fais passer un article dans Lien Social pour alerter : « La formation continue en question ». Réponse du Directeur Général dans le n° suivant: langue de bois!

Le salariés qui se sont vu refuser la formation déposent un recours auprès de leur syndicat qui est partie prenante d'UNIFAF, puisqu'il s'agit d'un OPCA, organisme paritaire regroupant des représentants des salariés et des employeurs. A ce jour aucun retour. Ils demandent également une rencontre avec UNIFAF Auvergne qui ne donne rien, si ce n'est les motifs du refus déjà invoqués . La Déléguée d'UNIFAF Auvergne s'étonne cependant qu'un retouir n'ait été fait ni par le biais d'UNIFAF national, ni par la voie syndicale. Commentaire d'une salariée: « J'ai bien peur que ce soit désormais le fait de penser qui soit considéré comme bien être personnel. On ne veut plus être dérangé avec ça dans les institutions comme celle où je travaille. » Ils ont également appris que la formation a été refusée à partir d'une analyse quantitative des mots de l'argumentaire.

Un certain nombre de collègues formateurs me font part de refus équivalents et sous le même prétexte.

Le 9 juillet, la mort dans l'âme, nous annulons la formation en expliquant la situation à ceux qui, trop peu nombreux, avaient pu s'inscrire.

En septembre je relance dans ASH et Lien Social la discussion, estimant qu'au-delà de l'injustice qui nous est faite, ainsi qu'aux salariés et d'un véritable sabotage de cette formation, c'est toute la formation continue qui est menacée. Réponse des ASH: nous ne passerons pas cet article, car il n'est pas équilibré par la position d'UNIFAF. Comme si cela m'incombait de faire ce travail de journaliste. Quant à Lien Social: ils en ont déjà suffisamment parlé! Il faut dire que ces deux organes de la presse spécialisée en travail social vivent des annonces et qu'UNIFAF, directement ou indirectement, est un de leurs clients!

Début septembre nous lançons une pétition « Sauvons la formation continue en travail social » qui a recueilli fin décembre 400 signatures. Les commentaires (que je tiens à disposition) sont éloquents, qui témoignent d'un malaise général dans le travail social en matière de formation continue.

Le 26 décembre j'envoie ce texte, le texte de la pétition et la liste des signatures au Directeur Général d'UNIFAF en lui demandant un entretien pour mettre les choses au point. J'attends la réponse...

Copie envoyée également à ASH et Lien Social.

Joseph ROUZEL, Directeur de PSYCHASOC

rouzel@psychasoc.com

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