Mesdames, messieurs, je vous remercie de m’avoir invité ce soir, pour me permettre de vous parler de la correspondance entre Anna Freud et August Aichhorn et du travail autour de sa publication.
L’idée de réunir et de publier cette correspondance est venue dans le cadre d’un projet de recherche sur August Aichhorn, réalisé à l’université de Kassel, en Allemagne. Notre premier travail constitua à nous mettre, Friedl Früh et moi-même, à la recherche des originaux de ces lettres. A la mort de Aichhorn, Klara Regele en tant que „ conservatrice de longue date des affaires du Professeur Aichhorn“ – c’est dans ces termes qu’elle se présenta à Anna Freud – lui avait écrit: „[…] juste une question : parmi un tas de courriers, il y a encore de nombreuses lettres que vous lui avez envoyés. Souhaitez-vous les récupérer ? “
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Anna Freud lui répondit: „[…] je vous suis [aussi] très reconnaissante de me proposer de me restituer les lettres adressées au Prof. Aichhorn. Oui, j’accepte bien volontiers. Elles contiennent tant de messages très personnels et n’étant adressé qu’à lui et je ne veux même pas imaginer qu’elles puissent tomber dans d’autres mains que les miennes.“
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Lorsque plusieurs mois plus tard, Regele lui envoie à Londres les lettres et les photographies du bureau de Aichhorn, Anna Freud lui écrit: „Je vous remercie très sincèrement de m’avoir envoyé les lettres et les photos que vous avez choisis avec grand soin, spécialement pour moi. […] C’est bien triste de voir sa pièce de travail, ainsi que son bureau vides, mais j’en garde un beau souvenir.“
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Seules 8 lettres de l’époque avant 1938, rédigées par Anna Freud et adressées à Aichhorn sont restées à Vienne – et seulement 2 de Aichhorn – ainsi que la première lettre d’Anna Freud écrite en anglais et datée de 1945. Il est vraisemblable que Regele ne les ait pas remarquées, car elles étaient conservées à un autre endroit.
A la mort d’Anna Freud, tous ses échanges épistolaires ont été transmis aux archives de la Library of Congress, Washington. Durant 2 séjours à Washington, nous avons effectué des photocopies de la correspondance entre Anna Freud et A. Aichhorn En tout, 166 lettres sont conservées: 71 rédigées par Anna Freud, 94 par August Aichhorn et une par Martha Freud.
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La lettre que Martha Freud écrit à Aichhorn pour son 70ème anniversaire le 27 juillet 1948, retranscrit de manière tellement affectueuse la relation qu’entretenait Aichhorn avec la famille Freud que je tiens absolument à vous en faire profiter: „Cher vieil ami, mon retard est dû à la coïncidence de nos dates d’anniversaire et alors que je suis encore toute bouleversée par toutes ces preuves d’amour, d’amitié et d’affection, je ne trouve le temps qu’aujourd’hui de vous adresser à mon tour, toutes mes félicitations et toute ma sincère sympathie, à l’occasion de la belle fête que l’on vous prépare. Mais ne croyez surtout pas que vos 70 ans m’impressionnent, en aucun cas, car je vous devance de 17 ans. Mais à qui importe-t-il qu’une vieille mamie trottine encore au milieu de ses enfants et petits-enfants? Vous êtes sûrement d’accord avec moi, lorsque j’affirme que le cadeau de grâce du vieil âge devrait avant tout être réservé à ceux, qui sont encore capables de livrer aux hommes quelque chose de valeur, voire d’irremplaçable. Et sur cette réflexion, permettez-moi de vous souhaiter à vous personnellement de nombreuses années de travail solide, pour la plus grande joie de vos innombrables amis, parmi lesquels se tient tout en retrait la vieille mère Freud.“ Et la réponse d’Aichhorn : « Chère Mama Freud, parmi tous les messages que j’ai reçus à l’occasion de mon anniversaire, deux ont une valeur toute particulière, celui de Anna et le vôtre. Je suis ému, non pas parce que vous avez pensé à moi, mais parce que vous l’avez exprimé d’une manière si affectueuse. Chère Mama Freud, vous me dites que cela n’a aucune signification qu’une vieille mamie trottine parmi ses enfants et petits-enfants. Je ne partage pas du tout votre opinion, je vois l’importance et la chance que vos enfants, vos petits-enfants et nous tous avons de vous avoir parmi nous. Mais une chose m’irrite vraiment : malgré ma jeunesse, je ne cours pas assez vite pour rattraper les 17 ans d’avance que vous avez sur moi. Et je ne peux que me résigner. Malheureusement, je n’étais pas au courant de votre anniversaire. Je vous prie d’accepter mes souhaits les plus sincères jusqu'à votre 120ème anniversaire, ainsi que mon baise-main dévoué, et toute mon estime. August Aichhorn »
Pour les commentaires, nous avons également trouvé des documents dans les autres correspondances d’Anna Freud, et d’autres écrits proviennent des archives des Sociétés Psychanalytiques de Londres, de NewYork et de Vienne, des archives des Musées Freud de Vienne et de Londres, des Archives Nationales Autrichiennes, de celles du Tribunal de Vienne et des successions de Aichhorn, de Rosa Dworschak, d’Otto Fleischmann et de Robert Jokl. De plus, nous avons mené de nombreuses interviews que je ne peux pas traiter ici, en détails.
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Toutefois, ce qui pour moi a été essentiel dans la compréhension de cette correspondance, ce sont les conversations que j’ai pu avoir, durant de nombreuses années, avec Rosa Dworschak et K. R. Eissler.
Dans les premières lettres plutôt „officielles“ des années 1945 et 1946, il est question de la réouverture de la Société Psychanalytique de Vienne et de la formation psychanalytique de ses nouveaux membres. Par la suite, Anna Freud écrit en septembre 1946, à Aichhorn: „[…] Demain, c’est le 7ème anniversaire de la mort de mon père. J’ai encore l’impression que c’était hier que je me trouvais à son chevet. J’aimerais tant recevoir de vos nouvelles personnelles et non pas uniquement des nouvelles de votre travail et de la Société. Comment vous portez-vous personnellement, comment supportez-vous le départ de nous tous, comment avez-vous réagi à l’intérieur de vous-même à toutes ces années ? Vous souvenez-vous du jour où vous vous êtes cassé le bras, parce que j’avais tant insisté pour que vous veniez faire une partie de tarot [chez Freud] ? J’y ai tant pensé ces derniers jours. Qu’aurions-nous fait à Vienne ensemble s’il n’y avait pas eu Hitler ? A posteriori, je réalise à quel point notre Institut et toutes les autres institutions étaient agréables. […]“
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Aichhorn, qui lui avait écrit assez souvent les mois précédents, ne répond à cette lettre que quelques semaines plus tard, dans la nuit du 24 au 25 décembre: „[…] La lettre que vous m’avez écrite la veille du 7ème anniversaire de la mort de votre père a fait remonter en moi, tout ce que j’ai vécu les jours, les semaines et les mois qui ont succédés à votre départ et je me suis mis à vous répondre, dès la nuit suivante. Le résultat ne donna pas seulement une lettre, mais bien plus une conversation avec vous et lorsque le matin se leva, je compris que cette lettre ne pourrait jamais vous être envoyée. En quoi les choses les plus personnelles et leur annonce concernent-elles la censure ! [le courrier à l’époque était censuré] Les semaines suivantes, j’ai écrit encore 3 lettres, mais à chaque fois, je me laisse emporter et il m’est impossible de les envoyer. Aujourd’hui, il fait nuit à nouveau – la nuit de Noël - ; sous le sapin, le passé s’est remis à vivre et m’a fait prisonnier: je me suis retrouvé à nouveau à la Berggasse. Je vous avoue une chose : après votre départ, je suis souvent passé devant chez vous, volontairement et parfois, sans réfléchir. J’y retourne à chaque anniversaire de votre départ. Je n’arrivais pas à accepter que vous n’y étiez plus et maintenant, je fête Noël à ma manière. […]“
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Anna Freud répond à cette lettre, dès le 6 janvier 1947: „Cher Monsieur Aichhorn, votre lettre de Noël correspondait enfin aux nouvelles que j’attendais de vous, depuis tant de temps. Autant je voulais être au courant de tout ce que vous me rapportiez sur la Société, l’Institut et la formation, autant durant tout ce temps, il me manquait dans ce courrier, quelque chose que je cherchais toujours et ne trouvais point. Maintenant, je sais enfin, où le trouver, dans les lettres que vous m’écrivez dans vos pensées ou bien, dans celles que vous ne m’envoyez pas et dorénavant je suis plus en paix. Tout ce que nous avons vécu ensemble, lors de nos rencontres, nos accompagnements mutuels et nos séances de travail me manquait. J’étais persuadée que ceci ne pouvait pas être perdu, et maintenant je suis contente que vous m’ayez confirmé que ceci est encore vivant […] J’aimerais tant vous parler une fois des dernières semaines et des derniers jours de mon père et de ce que cela signifie pour moi de vivre sans lui. J’aimerais aussi vous dire ce que le départ de Vienne a signifié pour moi et comme il est étrange de porter en soi un passé sur lequel on ne peut plus rien construire. Par cette expérience, je suis parvenue à une nouvelle compréhension du processus à l’œuvre dans le refoulement et l’amnésie infantile. […] Peut-être devrions-nous oublier le censeur, qui n’a rien à faire de nous et nous faire parvenir toutes ces lettres non-envoyées ? Ce serait un bon début pour 1947. Eternellement, votre Anna Freud“
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J’ai choisi ces passages pour vous montrer qu’il s’agit d’une correspondance entre deux êtres qui se sont chers et qui ont été séparés par l’éclatement violent d’une réalité politique et qui ont essayé, autant que possible d’ignorer cette séparation qui leur a été imposée. Leurs lettres sont marquées de la nostalgie de ce qu’ils ont perdu et de la joie de pouvoir reprendre contact et ils amènent indéniablement la preuve de leur rapport amical et intime ininterrompu, malgré les évènements. Lorsqu’ il sembla qu’ils pourraient se revoir à l’occasion du premier congrès des psychanalystes européens, à Amsterdam, au printemps 1947, Anna Freud écrit : „Je sais d’après les photographies de la cérémonie d’inauguration de la Société Psychanalytique de Vienne [qui a eu lieu le 10 avril 1946], que vous n’avez pas changé, depuis autrefois. Mais moi ? je pense avoir beaucoup changé, durant ces nombreuses années difficiles.“
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Bien évidemment, ils voulaient être séduisants l’un pour l’autre et dans de nombreux rapports, c’était ainsi.
Ce fut tout donc particulièrement le travail de Aichhorn, que Jean Laplanche a qualifié de « véritablement pionnier »
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, qui avait donné l’impulsion décisive au développement de la pédagogie psychanalytique à Vienne. Malgré les réactions hostiles largement présentes à l’époque envers la psychanalyse, en particulier la découverte de la sexualité infantile fut au centre de violentes hostilités, de la part de différents courants universitaires et extra-universitaires, il y avait à Vienne, à l’époque, des conditions politiques et culturelles favorables, grâce auxquelles, bien avant les autres centres de psychanalyse et de manière plus déterminée, une psychanalyse pédagogique a pu s’imposer dans le cadre de l’éducation publique.
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Des ébauches d’éducation influencées par la psychanalyse n’avaient été testées que sur quelques cas, mais lorsqu’il s’agit de créer ou de transformer des institutions publiques dans l’esprit de la psychanalyse, lorsqu’il s’agit d’appliquer des connaissances psychanalytiques dans la pratique d’éducation publique, alors il fallut passer à l’étape suivante. A partir du printemps 1924, un groupe de réflexion s’était formé autour d’Anna Freud constitué de psychanalystes intéressés par la pédagogie. Willi Hoffer en parle de la manière suivante: „[…] Et ensuite, nous avons commencé – Bernfeld, Anna Freud, Aichhorn et moi-même […]. Nous nous rencontrions les samedis soirs chez Anna Freud dans la Berggasse pour discuter, des discussions libres et merveilleuses sur la psychologie des enfants et des jeunes. […] Parfois, Freud nous rejoignait et nous écoutait, surtout Aichhorn mais aussi Bernfeld.“
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En 1980 – bien des années plus tard – Anna Freud écrit: „Aussi prometteurs que nous semblaient tous ces projets à l’époque, ils prirent fin naturellement en 1938, lorsque les troupes d’Hitler envahirent l’Autriche. Cet évènement ne signifia pas l’arrêt de notre travail en soi, mais provoqua l’émigration et la dispersion de nombreux spécialistes formés en analyse vers d’autres pays et continents, en particulier vers l’Angleterre et les Etats-Unis.“
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Plusieurs des pionniers de ces projets, connus bien au-delà des frontières de la psychanalyse avaient été formés à Vienne ou bien ont conservé la tradition viennoise. Les plus connus parmi eux sont : Bruno Bettelheim, Peter Blos, K. R. Eissler, Rudolf Ekstein, Erik H. Erikson, Margaret S. Mahler, Fritz Redl et René A. Spitz.
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Il faut voir dans l’organisation de la Société Psychanalytique de Vienne réinaugurée par Aichhorn, son intention de donner encore plus d’importance à l’application de la psychanalyse qu’elle ne l’avait avant, dans la vieille structure. Anna Freud lui écrit à ce sujet: „[…] Cela fait longtemps que j’ai eu une explication sur le travail de la Société et cela m’a été confirmé, il y a bien longtemps. Bien évidemment, cela m’a beaucoup intéréssé et en particulier, la manière dont les choses ont été regroupées autour de votre spécialité me semble bien raisonnable. Ce ne sera qu’une transition. Nous tous savons par expérience, que peu importe, par quel bout l’on commence, l’application par la médecine prend le dessus sur toutes les autres formes d’application. C’est bien curieux que cela se passe comme cela, car en toute logique, on pourrait penser que l’application sur l’acte éducatif et sur les développements manqués pourrait et devrait trouver une place importante et constante dans toutes les Sociétés de Psychanalyse. Peut-être en sera-t-il ainsi à l’avenir? Vous savez que mon père a toujours prédit que l’application sur l’éducation prendra plus tard le dessus sur tous les autres domaines. […]“
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L’avenir devait donner raison à Anna Freud. Après la mort de Aichhorn, le travail social psychanalytique a quasiment perdu sa place, même dans la Société Psychanalytique de Vienne.
Partant du principe que vous êtes globalement au courant de la biographie et des origines d’Anna Freud, je préfère vous donner quelques informations sur la vie de Aichhorn. Son père, Wilhelm, qui voulait entrer dans les ordres, termina ses études au lycée et ensuite dans une école de commerce, avant d’ouvrir, dans le 1er arrondissement de Vienne, sa propre banque à l’âge de 23 ans. La réussite lui sourit et il gagna beaucoup d’argent, mais perdit toute sa fortune, lors du krach financier de 1873. Il dut se reconstruire une existence, apprit le métier de boulanger chez ses beaux-parents et reprit une boulangerie que lui avait achetée sa belle-mère. Lorsque Hitschmann explique que Anna Freud a discrétement évité d’évoquer les origines de Aichhorn, je suppose qu’il parle de la fonction politique de son père, lequel pendant plus de 20 ans était conseiller municipal de la Ville de Vienne, mandaté par le parti social chrétien de l’ancien maire de Vienne, Lueger. Sans pouvoir, dans ce contexte, entrer dans les détails, je voudrais simplement vous rappeler que le parti social chrétien était un parti de masse de petite bourgeoisie, antimarxiste, clérical catholique, qui finalement a conquis la victoire, en s’appuyant sur des campagnes de dénigrement anti-sémites. Ceci a fait beaucoup de tort à Aichhorn et il fut régulièrement lié à la fonction politique de son père, alors que lui-même n’exerca aucune fonction politique. Et ce fut aussi la raison pour laquelle, on ordonna la fermeture de l’établissement éducatif qu’il dirigeait à Hollabrunn. On est tenté de supposer que ce sont surtout pour des raisons politiques qu’il a été écarté, car son travail pédagogique n’a cessé d’être reconnu de toutes parts, comme étant un modèle à suivre. Il est également possible que son orientation grandissante vers la psychanalyse a rendu envieuse Aline Furtmüller, une conseillère municipale socialiste renommée, membre de l’association d’Alfred Adler pour la psychologie individuelle. Mais ce qui est essentiel, c’est qu’à cause de la fonction de son père, on a cru qu’il était membre du parti social-chrétien, qui en 1918 perdit sa prédominance à Vienne en faveur du parti socialiste.
Lorsqu’en 1907, des groupements pour garçons, organisés selon le système militaire et dirigés par des officiers sont créés à Vienne, les enseignants protestent violemment contre ces institutions et forment une « Association centrale pour la fondation et le maintien de groupements pour garçons » sous la direction de Aichhorn, qu’il conserve pendant 10 ans. Durant cette période, son travail se porte définitivement sur les jeunes asociaux, délinquants et violents. Au printemps 1918, la Ville de Vienne lui demande de créér un établissement d’éducation protégée à Hollabrunn, en Basse-Autriche, et dont il parle dans son livre
Jeunes en souffrance.
Cette institution était une grosse entreprise; sur un domaine de 30 hectares, il y avait 110 bâtiments de différentes constructions. Dans 46 bâtiments, il y avait de la place pour 1200 jeunes, dans 27 maisons, les employés pouvaient loger avec leurs familles et dans les autres bâtisses se trouvaient des ateliers, une grande cuisine, une infirmerie, une école, un centre de pompiers et des écuries. Tous ces moyens ne furent jamais exploités à 100%, mais en août 1919, 913 enfants et jeunes y habitaient et y travaillaient, ainsi que 412 adultes, dont 44 membres des familles des employés, parmi eux également la femme de Aichhorn et leurs deux fils. Des centres d’éducation de la taille de Hollabrunn n’étaient pas rares à cette époque, mais une discipline de fer régnait dans ces établissements et des punitions draconniennes étaient prévues pour la moindre faute. Aichhorn voulait renoncer à ces méthodes en appliquant la conception psychanalytique, pour faire face aux difficultés des enfants, au lieu de les opprimer par la discipline. En février 1921, le centre d’Hollabrunn fut transféré à St. Andrä an der Traisen, en Basse-Autriche – en janvier 1922, Anna Freud lui a rendu visite – et en juin 1922, le centre fut fermé définitivement. Aichhorn rentra à Vienne et instaura des centres municipaux de conseil en éducation, qu’il dirigea jusqu’à sa retraite en 1930.
En été 1921, Aichhorn rentre pour la première fois en contact avec la Société Psychanalytique de Vienne. Dans une lettre, dans laquelle il se renseigne sur les conditions d’entrée dans la Société, il écrit : „Dans notre maison pour les jeunes, je n’ai que des cas sociaux et je suis convaincu que nous pouvons offrir à la rééducation un nouveau moyen d’accompagnement par la psychanalyse. Désormais, l’étude de la littérature psychanalytique ne me suffit plus, j’ai besoin également d’en débattre et c’est la raison pour laquelle j’aspire à entrer dans le cercle de la psychanalyse viennoise.“
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D’après le protocole de la Société, Aichhorn a participé pour la première fois le 9 novembre 1921, à une réunion de la Société.
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Il n’est plus possible de reconstituer, quand a eu lieu son analyse auprès de Paul Federn, qui à l’époque n’était pas obligatoire pour devenir membre de la Société. Il a fait son intervention, à titre d’essai, sur l’éducation en maison de correction, en juin 1922
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, et a finalement été élu membre de la Société, en octobre de la même année.
Les lettres d’Anna Freud à Lou Andreas-Salomé nous livrent la preuve que très rapidement, une amitié très sincère se lie entre Anna Freud et Aichhorn
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et même dans leur travail, ils s’apportent du soutien : „Aichhorn a emménagé à Vienne la semaine dernière. Il m’a proposé de venir chaque semaine, passer un après-midi, chez moi, afin que nous discutions de travaux analytiques ; il souhaiterait commencer par les conférences. Cette idée me réjouit énormèment“
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, écrit-elle en février 1923 et en janvier 1924, elle rapporte „ Au fait : les vendredis avec Aichhorn ne se passent pas en discussions, mais principalement en promenades. Il me traîne dans les quartiers les plus éloignés et me montrent des établissements et des institutions d’assistance, ainsi ques les personnes qui les dirigent. Ceci est véritablement très intéressant et un monde très particulier et souvent très étrange.“
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Ils travaillaient avec Bernfeld et Hoffer sur la théorie, l’application, la propagation et le développement de lignes de conduite sur la formation dans la pédagogie psychanalytique. Ils ont fait partie de l’institut didactique de la Société Pychanalytique de Vienne
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, Anna Freud en était la secrétaire et à partir de 1934 sa présidente. A partir de 1927, Aichhorn en fut membre et à partir de 1932, ils travaillèrent ensemble à la création du bureau de conseil en éducation de la Société. Aichhorn a fait partie de l’équipe de direction de l’école fondée par Dorothy T. Burlingham, Anna Freud et Eva Rosenfeld en 1927 et tous les deux prirent part à la rédaction de la revue de pédagogie psychanalytique, dans laquelle certains articles de Anna Freud et de Aichhorn parurent pour la première fois.
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En septembre 1947, Aichhorn, très déconcerté, parce qu’Anna Freud n’a pas donné de réponse à la lettre qui lui a envoyée, lui écrit: „[…] Je suis très content que vous n’ayez pas reçu ma lettre de Gastein. Pendant des semaines, j’ai craint votre réponse. Je me suis laissé aller, comme on ne peut le faire que vis-à-vis de son analyste et c’est tout. De belles relations pourraient être terriblement détruites. […]“
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Lorsque Anna Freud lui répond des mois après avoir reçu sa „lettre d’aveu“ : „[…] Votre lettre de Gastein ne m’a pas effrayée. Je m’étais rendue compte de certaines choses et j’en avais deviné d’autres. Et une amitié solide est, nous le savons bien, composée de multiples ingrédients. L’essentiel c’est que le résultat de ce mélange soit une vraie amitié, une véritable affection. Et c’est bien de cela dont il s’agit. […]“
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, cela veut dire qu’elle l’a très bien comprise. Apparemment, alors qu’elle n’en avait pas été informé „officiellement“ par Aichhorn, elle était au courant depuis un moment de sa relation avec Rosa Dworschak. Je pense qu’il faut chercher la cause du retrait de Aichhorn du cercle de Anna Freud, à la fin des années 20, dans la situation quelque peu compliquée de sa vie privée. C’est aussi ce qu’a voulu insinuer Hitschmann, dans sa lettre à Anna Freud, lorsqu’il évoque la vie de couple de Aichhorn. Le fait qu’il lui ait caché la vraie raison de sa prise de distance l’a sûrement beaucoup tracassé. En 1948, après leurs retrouvailles à Lausanne, et après que Aichhorn ait expliqué en détails à Anna Freud sa vie privée, tels sont les propos que m’a rapportés Rosa Dworschak, il lui écrit: „je donnerais beaucoup pour pouvoir prendre un peu de votre fardeau, car je suis heureux. Je sais désormais que tout est ainsi - non pas parce que je le souhaite – mais parce que j’en ai besoin pour vivre. Je ne ressens plus cette tension qui me pesait depuis longtemps. J’ai retrouvé mon orientation, je sais où est ma place et je sais également que je suis accepté, tel que je suis. Et tout ceci me donne à nouveau envie de vivre malgré les grosses difficultés à surmonter et les abnégations. Je n’oublierai jamais le moment du départ de votre train. Je vous adresse tous mes remerciements et toute mon affection.“
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Plusieurs autres sujets, qui prennent une place importante dans la correspondance entre ces deux personnages, nécessiteraient également une analyse plus complète. Je pense entre autres à la restitution des livres de la Maison d’Edition Internationale pour la Psychanalyse ou encore la restitution de la maison de campagne que possédait Anna Freud en commun avec Dorothy T. Burlingham ou bien les photos de l’appartement de Freud que Edmund Engelmann a prises, juste avant l’émigration de Freud, sur commande de Aichhorn. Klara Regele a fait parvenir les négatifs de ces photos à Anna Freud, à Londres, d’après un accord que Aichhorn et Anna Freud avait conclu.
Je souhaite conclure, en rapportant un extrait d’un texte
Vorbemerkung
, que Friedl Früh a rédigé pour l’édition de la correspondance: „La fidélité à Freud, de celles qui vont au-delà de sa mort est certainement composée de diverses motivations, tout comme le comportement humain est déterminé par de multiples facteurs et jamais uniquement par la noblesse de cœur. Cependant, on peut affirmer que la relation qui liait la fille de Sigmund Freud et son ami et collaborateur de son époque viennoise, August Aichhorn, et peut-être le lit-on dans leurs lettres, surtout celles d’après la guerre, était marquée par une passion commune : à savoir le personnage de Sigmund Freud, mais aussi le travail que celui-ci leur avait inspiré. Ils ont pu compter sur cette passion, chacun pour soi et tous les deux ensemble.“
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1
Vortrag Paris, 19. 5. 2006
2
K. Regele an A. Freud, Brief vom 13. 11. 1949 (AFP/LoC)
3
A. Freud an K. Regele, Brief vom 13. 12. 1949 (AFP/LoC)
4
A. Freud an K. Regele, Brief vom 12. 10. 1950 (Original: Th. Aichhorn, Wien)
5
Die Briefe verteilen sich folgendermaßen: 1921-38: 11, AF: 9, AA: 2; 1945/46: 28, AF: 13, AA: 15; 1947: 34, AF: 14, AA: 20; 1948: 61, AF: 21, AA: 39, MF: 1; 1949: 32, AF: 14, AA: 18
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Wir führten Interviews mit Carol Ascher, der Tochter Paul Bergmanns, Gottfriede und Johann Aufreiter, Peter Blos, Hedwig und Lambert Bolterauer, Kurt R. Eissler, Hedda Eppel, Peter Heller, Magda Jokl und Gertrud und Ernst Ticho.
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A. Freud an A. Aichhorn, Brief vom 22. 9. 1946 (AFP/LoC)
8
A. Aichhorn an A. Freud, Brief vom 24. zum 25. 12. 1946 (AFP/LoC)
9
A. Freud an A. Aichhorn, Brief vom 6. 1. 1947 (AFP/LoC)
10
A. Freud an A. Aichhorn, Brief vom 23. 4. 1947 (AFP/LoC)
11
A. Freud an R. Sterba, Brief vom 26. 10. 1949 (AFP/LoC)
12
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Obituary, August Aichhorn, July 27, 1878-October 17, 1949
. In: The International Journal of Psycho-Analysis, Vol. XXXII, Part 1, 1951: 51-56; deutsch: Die Schriften der Anna Freud, Band V, München: Kindler Verlag 1980: 1591-1604. Zitat: S. 1592ff
14
Brief K. R. Eisslers an A. Aichhorn jun. vom 6. 8. 1974 (Original Th. Aichhorn, Wien)
15
Freuds Tochter spricht über Pädagogik.
In: Zeitschrift für Psychoanalytische Pädagogik, Band III, Jg. 1928/29, S. 263/64 (La fille de Freud parle de pédagogie. Dans le Journal de pédagogie psychanalytique, Volume III 1928/29, p. 263/64)
16
Jean Laplanche:
Wiedergutmachung und Vergeltung im Strafrecht: Eine psychoanalytische Perspektive.
In:
Die allgemeine Verführungstheorie.
Tübingen: edition diskord 1988, S. 83
17
Eine ähnliche Entwicklung in der Schweiz beschreibt: Weber, K. (1999):
„Es geht ein mächtiges Sehnen durch unsere Zeit“. Reformbestrebungen der Jahrhundertwende und Rezeption der Psychoanalyse am Beispiel der Biografie von Ernst Schneider 1878-1957
. Bern etc.: Lang
18
Psychoanalytic Project Dr. Willi Hoffer, Oral History Research Office Columbia University 1968; Interview: Amsterdam, Holland, July 29, 1965 by Bluma Swerdloff, S. 39 (meine Übersetzung)
19
Freud, A. (1980): Einführung. In: Die Schriften der Anna Freud. München: Kindler. Bd. 1: 3-8
20
Vgl.: Kaufhold 2003
21
A. Freud an A. Aichhorn, Brief vom 5. 3. 1947 (AFP/LoC)
22
A. Freud an M. Mahler, Brief vom 9. 3. 1951 (Kopie: AFP/LoC)
23
M. Mahler an A. Freud, Brief vom 27. 7. 1951 (Original: AFP/LoC)
24
Vgl.: Roazen, P. (1985):
Helene Deutsch, A Psychoanalyst’s Life
. Garden City, New York: Anchor Press/Doubleday, S. 254
25
E. Hitschmann an A. Freud, Karte vom 16. 3. 1951 (Original im Archiv der Library of Congress, Washington)
26
Young-Bruehl, E. (1988):
Anna Freud, eine Biographie.
(2 Bände) Wien: Wiener Frauenverlag 1995
27
Aichhorn, Th. (2005):
Kategorien der Zärtlichkeit.
Vortrag anlässlich des 25. Workshop zur Psychoanalyse mit Kindern und Jugendlichen „Bindung Halt Orientierung“ der Universität Kassel. Im Druck.
28
Roudinesco E. & Plon M. (Hg.) (2000):
Dictionnaire de la Psychanalyse.
Nouvelle édition augmentée. Paris: Fayard.
29
A. Aichhorn, 1959, S. 163
30
A. Aichhorn an K. R. Eissler, Brief vom 28. 9. 1948 (Kopie im Nachlass A. Aichhorn, Th. Aichhorn, Wien)
31
LAS/AF, S. 461
32
Anna Freud an Max Eitingon, Brief vom 22. 7. 1925 (AFP/LoC)
33
Hermine Aichhorn, geb. 1881, gest. 1969
34
Aichhorn hatte aus dieser Ehe zwei Söhne: August, 1910-1996 (drei Kinder: Christine Braunsberger, geb. 1937, Lehrerin; Thomas, geb. 1944, Psychoanalytiker und Michael, geb. 1949, Maler, Schauspieler und Regisseur) und Walter, 1915-1985, der ohne Nachkommen geblieben ist.
35
A. Aichhorn an O. Rank, Brief vom 12. 8. 1921 (Nachlass A. Aichhorn, Th. Aichhorn, Wien)
36
Fallend, K. (1995):
Die Sitzungen der Wiener Psychoanalytischen Vereinigung von 1919 bis 1923.
In:
Sonderlinge Träumer Sensitive.
Wien: Verlag Jugend & Volk, S. 213
37
Aichhorn, A. (1923): Über Erziehung in Besserungsanstalten. Imago, IX. Band Heft 2, 1923
38
Original im Nachlass A. Aichhorn
39
Freud, A. (1922):
Schlagephantasien und Tagträume.
In:
Schriften,
Band 1, München: Kindler Verlag 1980, Seite 141-159
40
A. Freud an A. Aichhorn, Brief vom 23. 4. 1947 (AFP/LoC)
41
LAS/AF, S. 15
42
Vgl. : Aichhorn, Th. & Houssier, F. (2004) :
August Aichhorn et la figure paternelle : fragments biographiques et cliniques.
In : Recherches en Psychanalyse. 2004-1 : 219-236
43
LAS/AF, S. 147
44
LAS/AF, S. 270
45
Vgl.: Aichhorn, Th. (2004): Bericht über die psychoanalytisch-pädagogische Ausbildung im Rahmen der Wiener Psychoanalytischen Vereinigung bis 1938. Mit Dokumenten.In: Luzifer-Amor, Zeitschrift zur Geschichte der Psychoanalyse, 17. Jg., Heft 34, edition diskord
46
Die Zeitschrift wurde ab 1926 Zeitschrift zunächst von Heinrich Meng und Ernst Schneider herausgegeben. Ab dem V. Jahrgang 1931 gehörten auch Paul Federn, Anna Freud und A.J. Storfer zum Kreis der Herausgeber. Im Laufe des Jahres 1932 ist Storfer aus der Redaktion ausgetreten und Aichhorn und Hans Zulliger sind dem Redaktionsteam beigetreten. Ab 1934 hat – bei sonst unverändertem Redaktionsteam – Willi Hoffer die Schriftleitung übernommen.
47
A. Freud an A. Aichhorn, Brief vom Semmering, 22. 8. 1927 (AFP/LoC)
48
Vgl.: Aichhorn, Th. und Mühlleitner, E. (2003): Auf den >Trümmern< der Psychoanalyse. Wiener Psychoanalytikerinnen während und nach dem Krieg. Luzifer-Amor, 16. Jg. Heft 32: 66-98 und Brainin, E. (Hg.) (2001): Kinderpsychotherapie. Symposion: „50 Jahre Institute für Erziehungshilfe“. Wien: Literas-Universitätsverlag
49
Dworschak, R. (1969):
Der
Verwahrloste
und
seine
Helfer, aus der
Praxis
des
Sozialarbeiters.
München: Ernst Reinhardt Verlag
50
R. Dworschak an K. R. Eissler, Brief vom 24. 6. 1971 (Nachlass R. Dworschak, S. Mauritz, Wien)
51
A. Aichhorn an A. Freud, Brief aus Bad Gastein vom 9. 8. 1947 (AFP/LoC)
52
A. Aichhorn an R. Dworschak, Brief aus Bad Gastein vom 5. 8. 1947 (Nachlass R. Dworschak, S. Mauritz, Wien)
53
A. Aichhorn an A. Freud, Brief aus Zürich am 26. 9. 1947 (AFP/LoC)
54
A. Freud an A. Aichhorn, Brief vom 28. 12. 1947 (AFP/LoC)
55
A. Aichhorn an A. Freud, Brief aus Zürich vom 25/26 1948 (AFP/LoC)
56
Aichhorn, Th. (2003a): “Die Psychoanalyse kann nur dort gedeihen, wo Freiheit des Gedankens herrscht”. Luzifer-Amor, 16. Jg. Heft 31, Seite 106-123; (2003b):
Bemerkungen zur Psychoanalyse Ausbildung in Wien, 1938-1950.
Vortrag in der Wiener Psychoanalytischen Vereinigung am 17. 6. 2003, unveröffentlicht;
(2003c): Auflösung und Neubeginn - Psychoanalyse in Wien 1938-1950. Vortrag im Rahmen der Vortragsreihe des Berliner Forums für Geschichte der Psychoanalyse und von Luzifer-Amor, Zeitschrift zur Geschichte der Psychoanalyse am 18.6.03, unveröffentlicht; (2005):
Bausteine für eine Chronik der WPV; 1938 - 1950.
In:
Trauma der Psychoanalyse?
Wiener Psychoanalytische Vereinigung (Herausgeber) Mille Tre Verlag Wien 2005: 29 - 62
57
Aichhorn, Th. und Früh, F. (1996):
Aus dem Briefwechsel Anna Freud – August Aichhorn. Zur Wiedereröffnung der WPV am 10. April 1946.
In: Bulletin, Zeitschrift der Wiener Psychoanalytischen Vereinigung, Nr. 7, Seite 38-53