Rite de passage De d’année 2009 à l’année 2010 et inventaire de saison
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Pour ouvrir toutes les fenêtres et les couleurs du texte,
Mot de passe se chuchote à l’oreille avertie.
Si près de nous, si loin du reste, le vent souffle en rafales, ordres, contre ordres et faillites en cascade sous une pluie battante de lois à écraser des mouches au nom de la sécurité.
Une grave déflation de dignité humaine, un déluge de dérives déferlent comme autant de fêlures sur la glorieuse bâtisse de la démocratie.
Le compas tourne en cercle et les décideurs en rond entre les angles Droits d’un temple d’apparat dont les parois se fissurent, attaquées sur ses bases par la ruine des moyens.
Ras de marée ou fièvre des réformes si nécessaires soient t-elles, trop humaines ou trop inhumaines, s’abattent sur des Femmes et des Hommes qui finissent par se tuer à la tâche tant ils marchent de plus en plus à coté d’eux- mêmes, rongés puis emportés par le virus des économies comptables.
Les mots tanguent, se gondolent, se fracassent parfois avec brutalité, à force d’en avoir été vidés de sens par des élus du ciel regardant les sommets avec avidité, spécialistes d’une langue dont on perçoit l’envers.
Le talent n’est décidément pas contagieux, ni un héritage transmissible par filiation, voilà qui me parait un brin rassurant.
« Finalement c’est moins grave que si c’était pire » Parler pour ne rien dire, c’est ainsi que, sans se rendre compte, le monde extérieur se rétrécit très vite, c’est ainsi que les maisons se ferment au rythme des frontières qui s’ouvrent.
Il y a ce que l’on vit, et puis ce que l’on écrit de la difficulté de faire l’inventaire de saison, de compiler ses notes. Le passé n’est plus, l’avenir pas encore.
Comment donc rassembler l’essentiel de ce qui nous relie en indivision ?
Comment faire vœux cette année de plus de solidarités et de plus d’empathie comme de fraternité quand les situations humaines deviennent insignifiantes sur l’échelle des valeurs ?
Ceux dont l’identité de métier au bord du naufrage, avaient jusqu’à présent pour fonction confiée par la puissance publique d’assurer l’impossible mission confiée de réparer des êtres cabossés par la vie, sont aujourd’hui convoqués d’urgence pour remonter le courant d’un fleuve déchainé et furieux, sans rames pour avancer, ni même la moindre écope pour remettre le navire à flot.
Au royaume des vagues et du vent d’un marché devenu primitif et sauvage qui voudrait reléguer l’humanisme loin derrière, rien n’interdit encore à chacun de rechercher un petit coin de liberté pour penser, agir et tenir position à hauteur d’Humains.
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Qui connaît la rudesse des climats et tempêtes de suroît, sait accueillir sourire et gentillesse au premier rang des vertus salutaires sans lesquelles nous perdrions contact avec les menues affaires quotidiennes.
Sourire et rire ensemble aident souvent à atténuer bien des rides. Ils apaisent parfois les tensions en cette période étrange du syndrome de la peur d’être contaminés par ses plus proches voisins malades de leurs affaires grippées.
Nous voici donc au terme du voyage dans le ‘neuf’. Alors tous les mots comptent comme autant de mots de passe qui jetteraient l’ancre sur écrin en papier pour s’abriter de la violence des vents, le temps d’une respiration avant de pouvoir affronter demain.
Ils ouvriront peut-être une fenêtre différente, une fenêtre éclairée sur l’année nouvelle espérée meilleure pour chacun, heureuse si possible.
Je la voudrais moins rude à tous ceux qui subissent de plein fouet les humeurs furibondes, les jouissances débridées du pouvoir et indécences du ‘ soi’.
Je la souhaiterais plus douce à ceux et celles qui sont jetés au sort des costumes taillés dans l’étoffe cruelle de l’opinion publique,
Je l’imagine paisible pour ceux dont l’épreuve désormais sera de goûter au temps qui passe sans s’en préoccuper, tout en restant néanmoins connectés aux abonnés présents.
Voici revenu le temps des cartes balafrées en série ou signées de son temps, celui de faire acte de présence. Je renouvellerai chaque fois que nécessaire ma chaleureuse et profonde reconnaissance du travail accompli au pays des humains.
Plus que des preuves, il me reste des traces en mémoire, des moments de grande humanité, mesurés au présent, des prénoms, des noms, des visages, des regards, et quelques précieux mots-clés.
Il me reste juste de quoi transmettre le goût des belles choses à construire aux enfants pour la suite,
Juste de quoi ne pas les laisser dans le vide ou le culte du plus sans limites qui consiste à vouloir cueillir bien plus de fruits qu’on ne peut en produire par soi-même,
Juste l’énergie pour espérer s’extraire un peu du drame de la cupidité et de l’inconséquence, le temps d’une relecture° à offrir aux adultes pour Noël.
Anicette DANIEL Educatrice
Vannes
Décembre 2009
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Triste et à la fois maginfique nventaire
Christian FARGEOT directeur d'établissment
mercredi 20 janvier 2010