jeudi 16 février 2012
Les vociférateurs dans le collimateur…
Ce n’est pas terminé, cette lutte acharnée contre la posture autarcique et suffisante de la nouvelle gouvernance qui dirige depuis plus d’un an notre établissement. Non, c’est reparti de plus belle, le dialogue de sourds.
Un petit retour sur l’histoire… L’an dernier, notre directrice avait disparu des effectifs salariés comme par enchantement (enfin tout cela dépend pour qui !), et on voulait nous faire croire à une prise de congés soudaine dont la durée semblait mal déterminée. On nous mentait avec un tel aplomb que cela en fut insultant pour nos intelligences. Alors le collectif a pris. Un débrayage fut organisé et médiatisé. Suite à cette action des salariés qui ne demandait qu’à ouvrir un réel dialogue social, les délégués syndicaux que nous sommes ont été conviés à une rencontre avec la présidence et la direction générale pour entendre, selon leurs propos, les revendications des salariés.
Nous avons convenu avec le président de la nécessité d’un diagnostic partagé de la situation institutionnelle, et que chacun en ces lieux soit convié aux différents projets selon le même principe, celui du partage. Enthousiasme du président pour nous dire que finalement nous étions d’accord sur la démarche…
Quelques temps plus tard, les salariés reçoivent un courrier du président, fin de non-recevoir quant aux revendications portées par les délégués syndicaux. En réponse, une lettre fut rédigée par les collègues, en soutien à leurs délégués, et réitérait la demande de dialogue. Puis, rien… Silence. Un audit financier commandé par la région a eu l’air de calmer certaines ardeurs…
Oui mais voilà, c’est reparti… C’est reparti parce que lors d’un CA, un politique (de gauche, oui… la région est à gauche… de quoi ? On ne sait pas. Peut-être de la droite ?), représentant de la région, a déclaré que selon les résultats de l’audit, il n’existait aucune malversation et que cela allait faire taire certaines mauvaises langues. Du pain béni pour la gouvernance qui s’est empressée de menacer ceux qui auraient l’outrecuidance d’oser parler de malversation… ceux-là seraient accusés de diffamation ! Rien que ça…
Sauf que Mme « la gouvernance », aucun salarié n’a jamais tenu ce genre de propos et gardez-vous de vos menaces car ce sont ces mêmes salariés qui pourraient vous ester en justice pour propos calomnieux et mensongers !!!!
Menaces que vous proférez lors de la galette et des vœux (où un grand nombre de salariés ne sont pas venus dont moi), menaces que vous proférez via votre directrice générale devant le comité de pilotage intitulé « groupe de travail sur les risques psychosociaux » où siègent la médecine du travail et l’inspection du travail, oui… tellement dans la toute-puissance que tout lui est permis.
Voici donc (ré)activé un climat délétère dont les salariés sont les otages de nouveau…
Le 24 janvier nous sommes fermement conviés à la présentation d’un travail mené par un sociologue des organisations autour de « l’accompagnement au changement », on se demande ce que nous faisons là. Ce sociologue présente sa méthodologie (illisible) à l’assemblée. Nous le laissons parler.
Au bout d’un temps certain d’agacement, je prends la parole pour m’étonner du fait accompli ! Je rappelle la question du partage. Monsieur ne sait que répondre. J’interroge le sens du « changement », de quoi parle-t-on ? Pas de réponse.
Un collègue prend ma suite et questionne pour quel organisme il agit… Il nous redit qu’il vient au nom d’une université parisienne, dont j’ai oublié la localisation. Sauf que ce monsieur œuvre pour un cabinet (choisi par la gouvernance), il finit par le dire. Et, on nous parle de dialogue et de confiance !
Ce qui fut remarquable, bien que la directrice générale le dénie, c’est la prise de parole de nombreux collègues et non pas des seuls vociférateurs, tels qu’elle nous désigne, allant jusqu’à affirmer que nous avions empêché l’expression des autres salariés.
Voici où nous en sommes depuis. Fermement conviés le 21 février prochain à une nouvelle rencontre avec le sociologue, de nouveau nous pouvons faire le constat du peu de cas qu’il est fait de notre engagement professionnel auprès des étudiants, puisque nous ne sommes même pas consultés sur nos disponibilités. Alors je n’y serai pas dans la mesure où je serai en situation pédagogique avec eux autour de la question de l’entretien, en tant qu’espace de la rencontre avec l’autre et sa singularité !
Laurence Lutton, cadre pédagogique
soyons plus résistants que lucides
L.Lutton
samedi 30 juin 2012