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Souffrance psychique, handicap mental et citoyenneté

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Joseph Mornet

mercredi 03 octobre 2012

LA PREMIERE PREOCCUPATION DES ÉLUS MUNICIPAUX

« L’on peut juger de l’état d’une société à la manière dont elle traite ses fous et ses marginaux » (Lucien BONNAFE).

Une enquête menée auprès des maires par l’ARS (Agence Régionale de Santé) Languedoc Roussillon en octobre 2010 portait sur « les maladies devant faire l’objet d’un traitement prioritaire ». Sur les 10 maladies recensées, la « santé mentale », les addictions et le surpoids arrivaient en première place dans l’Hérault et les Pyrénées Orientales. Cette préoccupation émanait très largement des municipalités urbaines. L’item « santé mentale » n’incluait pas le suicide. Les résultats rejoignent ceux d’une autre enquête nationale de la même période qui situait la gestion des problèmes liés aux troubles mentaux comme première préoccupation des élus municipaux. Les maires ont une responsabilité légale très importante dans ce domaine. On comprend aisément qu’elle soit difficile d’exercice car elle suppose de savoir conjuguer l’attention et le respect de chaque citoyen fut-ce dans des difficultés majeures, et la sécurité de tous, la protection des biens collectifs et l’harmonie du lien social. La question de la « santé mentale » des citoyens d’une communauté urbaine est centrale dans le quotidien d’un bien vivre ensemble et d‘une solidarité active. Elle concerne, bien sûr, les personnes ayant souffert d’une fragilité psychique ou marquées plus durablement d’un handicap mental. Mais elle s’étend, aussi, à la détresse des populations marquées par la précarité, organisant leurs vies dans la marginalité ou atteintes par la pauvreté ou la
solitude. Il faut enfin y ajouter l’autre catégorie désignée par le questionnaire, celle gagnée par la dépendance et la toxicomanie touchant, le plus souvent, une population jeune voire très jeune. Ce texte a la seule ambition d’informer et de sensibiliser sur un sujet que la pudeur née de la souffrance ou de l’angoisse qu’il engendre, voire une certaine forme de lâcheté car ses conséquences peuvent être souvent dramatiques, empêchent souvent d’aborder de façon constructive, collective et tranquille. Il propose quelques pistes et espère ouvrir ainsi des échanges.

LA NECESSITE D’UNE INFORMATION
La responsabilité légale des élus
Il est vrai que les maires et les élus municipaux, en tant que garants de l’ordre public sur leur territoire, ont une responsabilité particulière devant les comportements liés à des perturbations psychiques. La dernière loi de juillet 2011 sur les soins sans consentement en psychiatrie avait renforcé les dispositions de la loi précédente de 1990 demandant au maire de prononcer les arrêtés relatifs à l’hospitalisation d’office pour toutes les personnes qui, en raison de leur fragilité psychique, « représentait un danger imminent pour la sûreté des personnes attesté par un avis médical ou à défaut par la notoriété publique ». Le conseil constitutionnel a allégé la seule responsabilité de l’élu en lui imposant d’accompagner systématiquement et obligatoirement d’un avis médical son arrêté de placement provisoire d’urgence en soins psychiatriques : le seul fondement de « notoriété publique » ne suffisant pas à priver quelqu’un de sa liberté. L’exercice de cette autorité municipale se fait souvent dans l’urgence et la dramatisation d’une situation et se trouve compliquée par l’absence, le plus souvent, d’une véritable connaissance des comportements humains et de leurs interactions sociales.
La nécessité de former et d’informer
Cette nécessité d’une meilleures connaissance est multiple : elle s’adresse aussi bien aux élus qu’aux personnes directement concernées dans leurs positions de mandats ou de fonctions professionnelles (Conseils de quartier,

éducation nationale, police, services sociaux, CCAS, concierges, journalistes …). Cette nécessité d’information s’étend, enfin, à l’ensemble de la population. En ce qui concerne les élus, on pourrait, déjà, proposer une formation spécifique, vues les responsabilités attachées à leurs mandats et auxquelles ils ne sont pas forcément préparés, leur permettant d’aborder concrètement leurs propres difficultés à gérer la souffrance psychique de leurs concitoyens.
A cet effet, on peut signaler deux ouvrages précieux : le numéro 24 d’octobre 2006 de la revue « Rhizome », « Elus des villes et santé mentale » et « Les élus locaux face à la souffrance psychosociale » aux éditions de la DIV (2005).
La formation de la population doit, de son côté, être avant tout une lutte pour la dé-stigmatisation de la maladie mentale grâce à une meilleure connaissance de ses racines et de ses manifestations. Le précédent Président de la République avec son discours prononcé à l’hôpital d’Antony en 2008 et la nouvelle réglementation de juillet 2011 sur les soins sous contrainte porte une lourde responsabilité sur la situation actuelle qui assimile folie et dangerosité, schizophrène et meurtrier. Les premières victimes de la violence de la « maladie mentale », il faut le rappeler, sont d’abord les personnes qui en sont atteintes : souffrances psychiques aiguës et atteintes corporelles allant souvent jusqu’au suicide auxquelles s’ajoutent la stigmatisation et l’exclusion sociale. Un responsable politique doit savoir rappeler à chacun que nous sommes tous frères de cette humanité qui, à un moment, semble perdre ses repères et vient troubler les nôtres. La folie porte une vérité sur ce que nous sommes et sur nos manières de vivre ensemble qui mériterait qu’on y prête attention.
De mars 2011 à juin 2012, en collaboration avec la municipalité, la salle Nestor Burma de Celleneuve et une association locale (l’ARASM Languedoc Roussillon) s’est déroulé un cycle « Filmer la folie » permettant la projection d’un film, le plus souvent récent, traitant de la folie et l’animation d’un échange avec le public par des professionnels. Cela peut faire partie des actions d’information qui peuvent être développées et soutenues. De même chaque année au mois de mars la semaine d’information sur la santé mentale (SISM) est l’occasion d’une sensibilisation particulière sur tout le territoire français. On pourra en faire un temps municipal fort.

UNE ACTION D’AIDE ET DE SOUTIEN
Tout le monde sait que le traitement de la pathologie mentale et des souffrances psychiques ne se font plus à l’intérieur d’hôpitaux où les personnes, une fois, entrées, pouvaient y rester jusqu’à leur mort. Les asiles

psychiatriques ont fait place à des hôpitaux où les durées moyennes de séjour sont de l’ordre de trois semaines et où le nombre de lits a été réduit à un strict minimum depuis 20 ans. La personne, le plus souvent, est remise dehors dès que ses troubles sont amendés, le traitement de la « maladie mentale » se confondant de plus en plus avec le modèle de la maladie organique, la guérison se résumant à la disparition des symptômes. Le problème, c’est qu’elle n’est pas du même ordre. Les personnes au sortir de leur hospitalisation sont, souvent, démunies et fragiles. Soit, elles ont un accueil familial possible, auquel cas la continuation de la prise en charge se fait entre le domicile et des dispositifs de suite (hôpitaux de jour, CMP, CATTP, structures médicosociales …). Soit, elles n’ont pas cette structure d’accueil par déficience familiale ou par rupture décidée. Elles doivent alors trouver des lieux de vie : foyers, studios, appartements thérapeutiques, CHRS ou autres structures sociales ou médicosociales. Dans tous les cas, elles espèrent que cette solution leur permettent de reprendre une vie sociale pleine, professionnelle et affective.
Quelles actions municipales ?
L’action municipale doit passer par des actions concrètes : création de dispositifs, soutien à ceux qui existent.
Parmi les dispositifs existants, prévus mais non imposés dans les textes réglementaires, on peut citer les Conseils locaux de santé mentale. Ils ont pour vocation de réunir l’éventail le plus large possible des personnes concernées par la question : usagers, familles, professionnels de la psychiatrie et du médicosocial, médecins généralistes, travailleurs sociaux, bailleurs, acteurs de l’insertion, associations culturelles et sportives, collectivités locales, ARS et autres agents de l’Etat, tutelles, etc. Les conseils locaux de santé mentale ont trois fonctions principales. La première est d’être un observatoire et d’analyse de ce qui se passe et d’élaboration des besoins prioritaires. La deuxième est de définir et de développer des projets de prévention. La troisième est de faciliter l’accès aux soins c’est-à-dire la relation entre les professionnels, les lieux et les personnes dans le besoin. Malheureusement, outre qu’ils ne sont pas imposés, ces Conseils sont pris dans le risque perpétuel d’être une nouvelle « administration », bureaucratique et instituée, coupée de la vie sociale et de ses acteurs au quotidien. Ils nécessitent donc une attention vigilante extrême s’ils veulent rester fidèles à leur vocation car ils sont une structure de coordination et de « visibilité » des actions très intéressante.
La municipalité doit aider la création et le fonctionnement de toutes les structures d’insertion et de réadaptation même si, comme les SAMSAH et les SAVS, ils ne dépendent pas directement de son autorité.

L’exemple des GEM est intéressant à ce titre là. Les Groupes d’Entraide Mutuelle sont nés il y a 5 ans comme lieux de vie, d’animation et de rencontre pour des personnes étant passées par des soins psychiatriques ou ayant traversé des difficultés de cet ordre. Dans un premier temps, ils avaient l’ambition de fonctionner sans aucun tutelle ou dépendance par rapport à une autorité soignante. Dans les faits, l’ouverture des GEM est conditionnée à l’existence d’associations qui « parrainent » : elles sont généralement issues de regroupements d’usagers ou du sanitaire et du médicosocial. Les GEM fonctionnent grâce à une subvention qui leur est allouée par les pouvoirs publics annuellement. Montpellier possède trois GEM. Leur développement a surpris beaucoup de monde, les professionnels les premiers. Ils sont de véritables lieux de rencontre et de socialisation un peu comme les « club house » dont ils entendaient s’inspirer. Loin d’être des ghettos, ils sont des lieux de rencontre et de passage. L’action municipale consiste à les soutenir aussi bien dans leur création et la recherche de leurs locaux, à les accompagner dans leur vie quotidienne et à en faire des acteurs participants aux vies de quartier.
L’action municipale doit aussi se développer dans l’aide et soutien dans l’accès au logement. Nous savons tous que cette question est une difficulté pour le plus grand nombre : il est facile d’imaginer comment elle se complique lorsque l’on sort d’une hospitalisation ou d’un long moment en structure d’accueil, que l’on dispose de peu d’argent (l’allocation d’adulte handicapé en général) et, le plus souvent, d’absence de caution. L’accès au logement individuel est, en général, une étape importante vers la « guérison » et l’indépendance sociale institutionnelle ou familiale.
Comment la municipalité peut-elle aider ces personnes ayant besoin, le plus souvent, de studios ou de F1 ? Comment permettre l’accès à des logements qui ne soient pas de « sinistres » rez de chaussée non protégés du regard des autres, ou enfermés dans des sombres recoins ? Comment éviter de récréer des « zones » d’appartements accueillant ces personnes et devenant des sortes de ghettos sociaux trainant ensuite des réputations dégradées ou, faisant des résidents des proies faciles de certains groupes du voisinage ?
Le dernier point est très lié au précédent. C’est celui de l’aide et le soutien dans l’accès à l’emploi. Là encore, cette question est souvent dramatique pour beaucoup : elle l’est encore plus pour des personnes qui trainent leur passé psychiatrique comme une tache encore plus invalidante qu’un casier judiciaire. Souvent, ce qui caractérise les difficultés de retour à l’emploi pour ces personnes n’est pas l’incapacité ou la non-qualification : elles se situent d’abord non pas dans l’investissement mais plutôt dans la régulation de cet investissement et dans la durée. L’accès d’une angoisse ou d’un moment de menace d’effondrement psychique est, le plus souvent, imprévisible. Il va

venir affecter le rendement ponctuel de la personnes à son poste et dans ses relations mais non celui de sa durée. L’autre difficulté liée aux fragilités psychiques est leur non visibilité. Contrairement à d’autres handicaps, l’handicap psychique n’est souvent pas visible de l’extérieur : l’apparition de ses conséquences crée souvent un effet de surprise et d’imprévisibilité difficile à gérer au quotidien dans le contexte professionnel.
Il peut être plus facile à une collectivité locale d’accueillir ces difficultés spécifiques entre autres en raison de la diversité des tâches pour lesquelles elles peuvent faire appel de main d’œuvre de façon ponctuelle ou plus durable. Pour cela, le lien avec des structures et des professionnels est nécessaire.

UN ACCES A LA CITOYENNETÉ ET UNE MEILLEURE SOCIALISATION
La souffrance des personnes ayant traversé de graves effondrements psychiques ou marquées d’une fragilité chronique est essentiellement, dans leur phase de retour vers les autres, une souffrance de grande solitude. La « maladie mentale » atteint le cœur de la relation à soi et de la relation aux autres. Ce qu’a traversé la personne dans sa « décompensation » entraine, malgré les bonnes volontés de compassion, des effets de peur et d’angoisse pour l’autre. Elles rappellent le témoignage des personnes qui sont revenues d’épreuves terrifiantes (camps, rapts, conditions d’otage, viols … ). Ce savoir ou ce récit possibles de choses vécues est déjà difficile pour les personnes qui les ont traversées. Elles deviennent « inouïes » ou inaudibles pour le commun des personnes.
Une politique municipale doit aider à ce qu’il n’y ait pas de construction de ghettos urbains où l’on met ensemble de façon ségrégative les pauvres, les riches, les vieux, les marginaux, les invalides, les handicapés, les écoles, les centres commerciaux, etc : c’est de la rencontre au quotidien dans les cages d’escaliers, dans le commerces de quartier, dans les Maisons pour tous et les Médiathèques que se crée la richesse d’une communauté urbaine.
Une des manières de lutter contre ces dynamiques d’isolement ou de ségrégation est l’aide qui peut être apportée pour la participation à la vie communale. Cela passe par l’information : elle doit utiliser les divers lieux d’accueil ou de vie afin de permettre d’avoir connaissance de ce qui se déroule, activités des Médiathèques, des Maisons pour tous, journaux municipaux et de l’agglo … Elle suppose également une aide à l’accès à la culture, aux spectacles, aux rencontres sportives, aux conférences … La solitude est toujours aggravée par le faible niveau de revenus. C’est ce que fait déjà de façon très intéressante le réseau « culture du cœur ».

UNE ACTION SPÉCIFIQUE POUR LES ENFANTS
La municipalité est en charge des écoles primaires et maternelles et de l’accueil dans les crèches.
Le problème du handicap psychique se pose dès le plus jeune âge : les récents débats violents sur l’autisme et les « troubles envahissants du développement » (TED) qui ont traversé notre pays l’ont montré de façon aiguë. De la même manière, notre société est souvent interpellée par la question des enfants « hyperactifs » et des problèmes que peuvent poser leur insertion scolaire. Comment la municipalité peut-elle participer à l’effort nécessaire de l’intégration scolaire et sociale de ces enfants dont l’exclusion ne peut que pénaliser leur devenir et accroître encore plus la lourde charge portée par le milieu familial ? La même question se pose dans le crèches pour l’accueil de ces jeunes enfants en difficultés.
Les auxiliaires à la vie scolaire (AVS) sont, on le sait, en nombre insuffisant : la municipalité peut-elle créer des postes d’aide s’inspirant du même principe, aides individuelles concernant aussi bien le scolaire que le périscolaire ? Le « périscolaire » concerne tous les lieux d’animation et d’apprentissage ouverts aux enfants, clubs de sport, ateliers divers, écoles de cirque …
SANTE PSYCHIQUE ET PRÉCARITÉ
La question de la souffrance psychique et de l’handicap mental ne peut se limiter aux seules personnes reconnues comme telles. Notre société fabrique un nombre de plus en plus grands de « précaires » : la précarité matérielle ne peut qu’engendrer une précarité psychique.
Les statistiques montrent que la part de « malades mentaux » est plus grande chez les SDF que dans l’ensemble de la population courantes : 30% sont identifiés comme tels dont 10% de schizophrènes contre 1% pour la population générale. Il est bien sur difficile de faire la part entre la cause et l’effet, mais il est certain que la précarité et la situation d’errance sans

domicile et sans attache sociale ne peut pas être sans effet sur l’équilibre psychique.
Toute politique municipale ne peut qu’être très attentive à ces populations et travailler au plus près avec tous les organismes et associations qui en prennent soin : SAMU social, CHRS et autres associations humanitaires d’aide et de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Cette préoccupation peut s’étendre à l’élaboration de « chartes », sortes de documents cadres, pouvant être proposées aux associations, aux entreprises, aux professionnels du handicap et aux collectivités territoriales pour participer à l’amélioration des conditions de vie des personnes en situation de précarité et (ou) de handicap.

TOXICOMANIE ET DEPENDANCE
Une étude récente du DADR LR (Dispositif Appui Drogues et Dépendances Languedoc Roussillon) montrait que les addictions étaient un problème prioritaire des maires devant ceux du logement, l’isolement et la dénutrition des personnes âgées. Les conséquences des « dépendances », toxicomanie notamment, sont connues : ruptures scolaires, fugues, errances, troubles psychiatriques passant souvent par des hospitalisations d’office, psychopathies (vols, prostitutions …) pouvant amener aux incarcérations et, souvent, violences familiales graves. Il va sans dire que la toxicomanie et l’alcoolisme touchent l’équilibre psychique et la santé mentale.
Outre les structures hospitalières ou extra-hospitalières, la ville de Montpellier possède de multiples associations d’aide et d’accompagnement des toxicomanes et des alcooliques. Là encore, une politique municipale doit savoir s’appuyer sur ces partenaires existants institutionnels et bénévoles et encourager leurs projets. Elle doit avoir à cœur d’impulser et d’accompagner des actions de sensibilisation et d’information. Ces actions doivent s’adresser dès le plus jeune âge car la consommation de substances susceptibles d’entrainer des dépendances concerne une population de plus en plus précoce. Un projet municipal doit savoir partir du fait que c’est une vie sociale riche d’événements et d’animations collectives qui est le meilleur antidote aux risques de dépendances toxiques. Pour cela, il faut veiller à la qualité des vies de quartier, à leur équipements sociaux et sportifs, à l’existence de divers lieux de rencontres, d’espaces verts, de places.

UNE IDENTITÉ SPÉCIFIQUE DE MONTPELLIER
Une des richesses du bassin d’emploi de Montpellier réside dans ses secteurs de santé, d’action sociale et de service de proximité qui sont en continuelle extension. Ils contribuent à participer à l’image de Montpellier comme métropole « humaine » faite de diversité de générations (Montpellier est une ville jeune) et d’apports (Montpellier est une ville en croissance constante) soucieuse des qualités de liens et de solidarités (Montpellier est une ville attractive où il « bon vivre »). Ce secteur s’appuie sur des infrastructures de formation supérieure (universités, écoles …) et de recherche.
Son Palais des Congrès et ses multiples salles permettent à la ville d’accueillir aussi bien de grands événements nationaux, voire internationaux, que des rencontres plus intimes mais tout aussi importantes dans le développement d’une véritable culture sociale. Ce souci du « social » aussi bien dans la vie quotidienne que dans ses exigences de recherche et de pôle de rencontres que ce soit en sciences sociales, médicales ou urbanistiques est un atout dans la construction d’une identité de métropole montpelliéraine. Le souci des personnes en difficultés psychiques ou en handicap mental y participe.
Georges FRECHE l’avait bien compris lorsqu’il a décidé de faire de la Région Languedoc Roussillon une des seules Régions françaises à se doter d’une délégation au handicap alors qu’elle n’est pas une compétence obligatoire des Régions. La question du handicap mental y occupe une place importante et s’insère dans le travail de l’Observatoire Régional de santé.

Joseph MORNET

 Texte paru sur le site  http://www.montpellier-2020.com/

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